21 octobre 2008

Ève Cournoyer : « Le sauvage, faut que ça s'émerveille »

Photo Jacques Desmarais. Ève au Quai des brumes.


Elle est animée d'un feu sacré avec des yeux de Marie-Claire. Solidaire dans la foule, elle sait comment faire pour amener une salle jusqu'au ciel, tranquillement pas vite, de chanson en chanson, avec sa voix parfois perçante comme chalumeau dans le croche de la vie; d'autres fois c'est une caresse, une douceur comme eau de source, plaintive, amoureuse sous la pluie, ou à nouveau campagnarde urbaine qui tape du pied sur son balcon, puis autochtone alternative qui gratte avec ses cornes, vague déferlante aux Îles, populaire comme dans pop sur des mélodies qui vous collent dans la caboche, jamais trop loin des mots de la fille qui se parle et nous parle, qui rentrera seule chez elle après le show, qui sait que tout arrive à qui sait attendre... « Le mauvais sang que j’me fais souvent n’éteint pas mon feu qui bouille en d’dans/Je persévère... ». C'est elle toute crachée qui va parfois conter ses peines à Félix au parc Lafontaine.

Off record, entre les tables du Quai des Brumes où elle se produisait si bellement dimanche en fin d'après-midi avec son complice Simon à la base et quelques autres guitaristes invités, Ève Cournoyer qui a bossé avec Richard Desjardins m'a dit compter énormément sur les poètes : « Nous devons nous soutenir ». Tel est le feu de celle qui nous vient de la grande vallée de l'âme et de son Valleyfield natal for ever.

2 commentaires:

Nina louVe a dit...

miam que c'était bon cette Dame Cournoyer sur scène.

une si belle soirée

ai capté de pas mal belles images también.

vais biduler le tout d'ici la fin d'octobre... êut-être même avant ce festin de samedi, qui sait.

Jack a dit...

J'ai beaucoup aimé la progression tranquille de ce show. Toutle monde est d'accord : il n'y a pas encore assez d'espace laissé à cette grande.