Ce soir, je reste dans mes Cantons-de-l'Est : soirée country avec Renée Martel.
J'espère que Jeff y sera. Et Desjardins.
***
Jeff qui est sur le disque n'y était pas, mais Desjardins, lui, était sur son 36 dans sa chemise de cowboy en satin or, il est venu chanter en duo Cœur de cristal avec la très belle Renée. Ma chanson favorite. Ce moment à lui seul était pur bonheur.
Hélas, mais son public qui l'adore comprendra, Renée est sans doute la fille la plus malheureuse en ville ce soir. Elle fut malade toute la semaine, fut même hospitalisée et, sur scène, elle a éprouvé des malaises persistants. La cowgirl dorée a dû se résigner à écourter son tour de chant.
Elle a tout de même chanté une bonne heure. Son premier grand hit, Je m'en vais à Londres, me plaît toujours autant qu'à 14 ans! Quand elle a présenté Les amis de l'Ouest (Luc de Larochellière), j'ai soudain mieux saisi la portée de cette chanson qu'on trouve sur L'Héritage, son récent CD. Ça raconte les tournées des « troupes » des années 50-60, comme celle de son père avec qui elle a débuté à l'âge de cinq ans.
Cette histoire m'a fait me ressouvenir qu'une fois la troupe de Tit-Blanc Richard était venue au village. J'étais trop jeune pour avoir assisté à cette soirée. Mais dieu sait pourquoi, dans la boîte de portraits se trouvait une photographie de l'orchestre témoignant de leur passage. J'ai souvente fois scruté cette photographie qui m'amenait dans un autre univers. Deux personnages m'intriguaient au plus haut point. D'abord, une femme, cheveux bouclés noirs au regard sévère portant un veston, et par-dessus, un accordéon; puis, surtout, à l'extrémité droite de la scène, le contrebassiste, Bouboule, un p'tit-gros qui était dépassé d'une tête par son instrument. Son veston à lui était bien trop grand. J'adorais ce personnage.
La troupe de Marcel Martel s'appelait justement « Les Amis de l'Ouest ». Parallèlement au vaudeville organisé par Jean Grimaldi, ces gitans sillonnaient le Québec profond, allaient de village en village, « dormaient chez l'habitant » et se donnaient pour mission d'apporter de la joie « aux coeurs moroses ».
L'Héritage de Renée Martel se trouve là et nous rappelle que la musique est toujours avant tout populaire au sens fort du mot.
Elle a d'ailleurs repris dans un pot-pourri quelques chansons de son père. J'ai bien fréquenté jadis cette belle voix qui interprétait ses propres compo ou celles de sa Noëlla.
Renée nous a confié aussi qu'elle avait eu, comme tout le monde, des épreuves. Elle en traverse une actuellement : l'homme de sa vie est décédé il y a deux mois. «Mais l'important est de se relever! ». Tout à fait!
Je souhaite de tout mon cœur que Renée se repose et qu'elle se rappelle que nous pouvons tous être frappés, parfois, d'impossibilité.
Enfin, je vous dirai à part moi-même que cette fille de 61 ans au visage encore naturel, svelte comme un mannequin dans sa longue robe noire moulante, cette belle femme, elle est exceptionnellement séduisante!
Hélas, mais son public qui l'adore comprendra, Renée est sans doute la fille la plus malheureuse en ville ce soir. Elle fut malade toute la semaine, fut même hospitalisée et, sur scène, elle a éprouvé des malaises persistants. La cowgirl dorée a dû se résigner à écourter son tour de chant.
Elle a tout de même chanté une bonne heure. Son premier grand hit, Je m'en vais à Londres, me plaît toujours autant qu'à 14 ans! Quand elle a présenté Les amis de l'Ouest (Luc de Larochellière), j'ai soudain mieux saisi la portée de cette chanson qu'on trouve sur L'Héritage, son récent CD. Ça raconte les tournées des « troupes » des années 50-60, comme celle de son père avec qui elle a débuté à l'âge de cinq ans.
Cette histoire m'a fait me ressouvenir qu'une fois la troupe de Tit-Blanc Richard était venue au village. J'étais trop jeune pour avoir assisté à cette soirée. Mais dieu sait pourquoi, dans la boîte de portraits se trouvait une photographie de l'orchestre témoignant de leur passage. J'ai souvente fois scruté cette photographie qui m'amenait dans un autre univers. Deux personnages m'intriguaient au plus haut point. D'abord, une femme, cheveux bouclés noirs au regard sévère portant un veston, et par-dessus, un accordéon; puis, surtout, à l'extrémité droite de la scène, le contrebassiste, Bouboule, un p'tit-gros qui était dépassé d'une tête par son instrument. Son veston à lui était bien trop grand. J'adorais ce personnage.
La troupe de Marcel Martel s'appelait justement « Les Amis de l'Ouest ». Parallèlement au vaudeville organisé par Jean Grimaldi, ces gitans sillonnaient le Québec profond, allaient de village en village, « dormaient chez l'habitant » et se donnaient pour mission d'apporter de la joie « aux coeurs moroses ».
L'Héritage de Renée Martel se trouve là et nous rappelle que la musique est toujours avant tout populaire au sens fort du mot.
Elle a d'ailleurs repris dans un pot-pourri quelques chansons de son père. J'ai bien fréquenté jadis cette belle voix qui interprétait ses propres compo ou celles de sa Noëlla.
Renée nous a confié aussi qu'elle avait eu, comme tout le monde, des épreuves. Elle en traverse une actuellement : l'homme de sa vie est décédé il y a deux mois. «Mais l'important est de se relever! ». Tout à fait!
Je souhaite de tout mon cœur que Renée se repose et qu'elle se rappelle que nous pouvons tous être frappés, parfois, d'impossibilité.
Enfin, je vous dirai à part moi-même que cette fille de 61 ans au visage encore naturel, svelte comme un mannequin dans sa longue robe noire moulante, cette belle femme, elle est exceptionnellement séduisante!
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Aux alentours de 20h00, avant que le spectacle ne commence, de mon siège rouge de la salle Maisonneuve, j'ai eu une pensée pour Casseau, le numéro 33.
Aux alentours de 20h00, avant que le spectacle ne commence, de mon siège rouge de la salle Maisonneuve, j'ai eu une pensée pour Casseau, le numéro 33.
3 commentaires:
Ah! tous ces amours qui ne veulent plus mourir, leurs ailes vous transportent toujours au-delà des mots.
Louise
Merci de votre passage, Louise.
je ne partage pas ton amour pour Renée Martel, mais ton amour est communicatif :)
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