15 décembre 2008

Jacques Ferron ou la douce coulée des entrelignes





Excusez-le! Ferron, l'élégant, était de gauche!

Entendu dans le très beau documentaire, fouillé, émouvant, Le pays natal de Jacques Ferron, lancé au début de l'année et présenté hier soir à Radio-Can : « C'est connu, ça. Je ne suis pas pour le statu quo. Je ne suis pas pour ce régime. »


Puis, j'ai glané par ailleurs dans l'Encyclopédie de l'Agora cette autre phrase d'un fils complice important : «Jacques Ferron est le seul romancier qui ait tenté, tout au long d'une œuvre maintenant essentielle, de nous donner une mythologie. Son écriture d'ailleurs hésite toujours entre le mythe et le réel, entre l'imaginaire, le rêve québécois et le quotidien.» (Victor-Lévy Beaulieu, Docteur Ferron)

4 commentaires:

Unknown a dit...

Pour la petite histoire, Jacques était le médecin de famille de feu mon grand-père Roméo. Ce dernier avait des mains de la largeur d'une raquette de Tennis, et le seul homme que j'ai jamais entendu appeler mon grand-père 'P'tit gars!' fur cet hurluberlu aux cheveux longs sur le tard, et au bureau sur le Chemin de Chambly ornant un Picasso, et un Fernand Léger dans la salle d'attente. Naturellement, sa clientèle n'aurait pas su qui étaient ni l'un ni l'autre, mais Jacques lui, trouvait cela normal que les peintures de ses potes soient là, dans une salle d'attente.

Jack a dit...

Anecdote d'écrivain comme je les adore. Merci Daniel!

Pierre Cantin a dit...

Un magnifique 'shifteux de nuit', à la SRC, au milieu des années 1960, fut LUC GRANGER.
Il faut relire son OUATE DE PHOQUE, aux éditions PARTI PRISE"

Salutations cordiales.

Pierre
Chelsea-sur-Gatineau
Un ferronnologue de la première heure.

Jack a dit...

Bienvenue, Pierre. Et merci pour la référence.