Paul, un gars de mon âge, un indépendantiste, entre autres, on l'a tout suite apprécié, mais apprécié en tarbarnouche quand il nous a fait le coup en bottines et turluttes, en 1976, d'un premier long jeu qui fit long feu avec cette question cruciale :
À qui appartient le beau temps ?
On n'était pas surpris de le voir représenter sur la scène internationale, haut la guitare, la jeunesse québécoise du temps à Cuba en 1977 ou 78... Du fin fond de la rue Champlain à Sherbooke, on aurait bien souhaité être du voyage... Pas assez « rouge », peut-être...
Me semblait l'avoir suivi ça et là, croisé une fois au Carré St-Louis, fait jouer en masse son intégrale double cassettes, envoyé ses disques aux zamis en France. Mais j'avoue que Le Voyage de 1999 m'échappe.
C'est là, je crois, à sa hauteur, qu'il fit descendre sa voix d'une octave, en tout cas, d'une mèche, que ses textes devinrent des pierres encore plus polies mais non moins graves et polissonnes au détour des pleins et des pesants.
Tous cas, c'est le constat que j'ai fait dimanche dernier en entendant pour la première fois à vie, à Beaulieu pour la musique, la chanson Le Train (voir à la rubrique « Artistes » l'entrée Paul Piché - Discographie).
Sur le coup, j'étais certain qu'il s'agissait d'une nouveauté! Ça m'a fait chercher sur la Gogoune...
Si j'en parle, ce n'est pas pour faire cute ou pour agencer avec la cravate et les bas de ce blogue! En train d'éplucher les patates ce soir-là, j'ai aimé spontanément la longue intro de la toune avec ses percussions (piano, balais de batterie...) qui se pogne instantanément à l'harmonica, me suis-je dis, n'ayant pas abandonné ma besogne du moment pour tester mon intuition.
C'est un beat « train », tranquille, en trait continu. On est en voiture avec un texte normal d'un gars qui observe au loin... destinée, liberté, qui devient celui qu'il est.
De fait, à part d'écrire des suppositoires algébricolages-probabilitatoires, que devient Mon Joe, le chansonnier, le grand-frère des Frinquants?
À qui appartient le beau temps ?
On n'était pas surpris de le voir représenter sur la scène internationale, haut la guitare, la jeunesse québécoise du temps à Cuba en 1977 ou 78... Du fin fond de la rue Champlain à Sherbooke, on aurait bien souhaité être du voyage... Pas assez « rouge », peut-être...
Me semblait l'avoir suivi ça et là, croisé une fois au Carré St-Louis, fait jouer en masse son intégrale double cassettes, envoyé ses disques aux zamis en France. Mais j'avoue que Le Voyage de 1999 m'échappe.
C'est là, je crois, à sa hauteur, qu'il fit descendre sa voix d'une octave, en tout cas, d'une mèche, que ses textes devinrent des pierres encore plus polies mais non moins graves et polissonnes au détour des pleins et des pesants.
Tous cas, c'est le constat que j'ai fait dimanche dernier en entendant pour la première fois à vie, à Beaulieu pour la musique, la chanson Le Train (voir à la rubrique « Artistes » l'entrée Paul Piché - Discographie).
Sur le coup, j'étais certain qu'il s'agissait d'une nouveauté! Ça m'a fait chercher sur la Gogoune...
Si j'en parle, ce n'est pas pour faire cute ou pour agencer avec la cravate et les bas de ce blogue! En train d'éplucher les patates ce soir-là, j'ai aimé spontanément la longue intro de la toune avec ses percussions (piano, balais de batterie...) qui se pogne instantanément à l'harmonica, me suis-je dis, n'ayant pas abandonné ma besogne du moment pour tester mon intuition.
C'est un beat « train », tranquille, en trait continu. On est en voiture avec un texte normal d'un gars qui observe au loin... destinée, liberté, qui devient celui qu'il est.
De fait, à part d'écrire des suppositoires algébricolages-probabilitatoires, que devient Mon Joe, le chansonnier, le grand-frère des Frinquants?
Le train
qu'est-ce que j'aime dans ce train
il se pose sur mon chemin
il ressemble à l'espoir
il accroche mon regard
les wagons les marchandises
n'ont d'autre choix que de suivre
ont lié leur destinée
au chemin déjà tracé
attention il va passer
et peut-être tard ce soir
il s'arrêtera quelque part
on voudrait le retenir
il nous dirait l'avenir
mais rien ne saurait l'arrêter
trop de gens l'attendent sur les quais
(...)
- Paul Piché
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