08 janvier 2009

Quartier d'hiver

Photo Jacques Desmarais

Le silence est nu
sur la terrasse enneigée

Pas une seule empreinte
dans ce pays de mésanges
si peu habitué
au soleil barbouilleur

Le feu doré au dedans de ta peau
arboricole,
la petite sueur-perle gentille
entre les lignes crasses de ton cou,
l’air que ton rire projette
dans la chambre écartée...

L’odeur de la terre
que tu as foulée
jusqu’à moi


les marges de ton corps
si proche, si loin

ton auréole
dans le petit matin de janvier...

Viens, nous allons déjeuner.

***





5 commentaires:

Christian Roy, aka Leroy a dit...

sept orioles d'herméneutique
dans la petite main de Jean Vier

viens, nous allons déjanter

Anonyme a dit...

Pas le Jean Vier des créations basques, celui qui fait des naples et qui meure?

jd

Christian Roy, aka Leroy a dit...

non, le jean vier qui est la p'tite-fille de la fée vrillée qui ramène la dépression dans les âmes l'oppression.

qui se prenait pour Vénus en mars
comme April la pouffiasse :)

Nina louVe a dit...

miam ! déjeuner sur neiges bleues

Jack a dit...

LeRoy, je pensais aussi à la fée vrillée. Mais là, là, je vais te dire la vérité toute nue : Aldège, mon cousin décédé l'été dernier à un âge vénérable, aura travaillé dehors jusqu'à l'avant veille de sa mort. Ce cultivateur avait un frère, décédé lui aussi, qui vivait en ville, à Granby.

Cet autre cousin s'appelait Janvier. Ce prénom m'a toujours interloqué. Enfant, je le trouvais impossible lorsque ma mère donnait des nouvelles de Janvier.

À cause de cette relation parentale, je ne peux pas habiter sans résistance le patronyme Vier. Ou bien, ça devrait être Janvier Vier. Tu me suis?

Second point : Louis Edmond Hamelin n'a probablement jamais écrit le mot futurité. Mais il a habilement mocassiné le néologisme que tu devines : la nordicité. Wow!

Or si jean vier n'est pas le Jean Vier basque faiseur de naples, postulons que janvier a l'oreille vissée dans Le plus beau voyage :

« Je suis de janvier sous zéro ».

C'est le cas de le dire, mon cher LeRoy K May. Le blues sous zéro.

« j'ai passé la journée avec un pic de glace. »

jd