22 mars 2009

À ciel ouvert


À ciel ouvert



Comment taire pour La Frenière.


« Et l'étoile qui s'éteint pour éclairer plus loin. »

Cela nous importe.
Même quand les mots trébuchent du nid,
le père oiseau aime que ses enfants volent.
J'imagine que le sourcier tellurique en lui
ne se laisse pas entortiller par les débris jonchant le sol
ni par les couches épaisses de la surdité successive
qui feront mourir les envies
avant que tombe le nuit.
La nuit n'est jamais seule puisque nous rêvons.
Puisque le sommeil nous manque.
Puisque le chien jappe.
Il trouvera les brindilles de source qui mènent au puits.
Ou bien, d'autres après lui.
Cela nous importe.
Nos enfants sont tous les enfants.
Reste donc les éclairs inattendus
qui écorniflent les bancs d'outardes,
l'écho-graphie dans l'humus des pistes
en train de recomposer les balades des étés passés.
Reste les rayons XYZ de nos échardes
et les lions d'or dans le magasin de touches de miel de la poésie.

« Si nos vives pensées ont engendré des dieux,
Et comme les rayons des étoiles qui meurent
Continuent de couler dans la nuit, et demeurent,
Je vis dans le Présent et pense à l'Avenir.
Je vis deux fois ma vie et ne sais pas mourir.
Frères! telle est ma foi dans l'humaine science
Et tel est mon espoir en notre délivrance. »
- Gilles Hénault, Chant Premier, Signaux pour les voyants.

Photo : jd.

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