07 avril 2009

Boxe Office

BOXE OFFICE
(Ex-traits)

Tout à fait rivière
aux plaisirs de sismographe

le carnaval des passants
les visages qui panoramaquent

à cheval en Amérique...

Accordéon qui papillonne
dans les rues de la mémoire

Chuttt!

La plie, la jarre,
la gentillesse

Exposition de la misère?

Ô non! Non!

Je danse pour les yeux doux
d'une fille au foulard libre

I think that is my fortune...

I have seen the cargo,
the blue harmonica,
little fish under my shoes...

What can I say about this portrait?

La franche, la caracole, la bruine...

Il y a du Gore Vidal au cinéma
où ça roupille entre deux cokes

Il y a des gangsters de série B
aux frontières du Paronomase

Il vente à couteaux tirés
sur la colline

est-ce normal?

Sur écran géant
de pied en cap
l'armée s'exhibe

Opération :
Tempête de mots!

Comme du steak bandé de l'Ouest shérif
dans un Politic Show parano!

Exténuation collective

Nous sommes mille vingt et trois
à vouloir tourner le même cachot

Vingt-quatre heures de trop!

Au bout du musil des vengeances,
Merlin fait un strip...

Aurait fixé rendez-vous
à l'immortalité
sous les étoiles...
au Mexique!

But he goes dutch!

M'en fiche!
Je file remembrance

Tout à fait rivière
qui déconne dans son lit
avec tango chiffonné,

déborde
à l'envers du décor

jusqu'aux crochets de la débâcle...

Pieds et poings liés

Comme du bétail

Comme un cri refoulé dans la craille

Ce n'est pas nécessaire!

Les murs sont cuits
dans les coulisses de mon pays!

Aux matins sans liberté,
nous répondrons :
GÉOGRAPHES!!!

Et par la bouche :
l'écho musqué de la Gascogne
l'odeur enguirlandée de la Louisiane
les rots de marais bruts de la Bretagne
le flanc de l'arcanson
sur une route de Normandie
le goût de la noce
chez Madame Bovary
un verre de bière
mon Minou
un calumet de paix Labrador,
mon homme

Et je vous salue Marie!

Je me souviens
des paradis perdus
en Irlande...

Nous répondrons :
Le grésil est ma pervenche

Et ton sourire,
un oiseau vaudou
sur la branche

Et l'exil?
un geyser
dans la gorge!

Tout à fait rivière
de canards obscurs!
de bernaches rêveuses
de cheveux au vent...

Et ta beauté de légende
comme une chanson
qui panache dans la neige
en contrebande
sur tes lèvres
d'azur

perche-soleil

aviron qui nous mène...

C'est agrafé
aux braises
de la patience

à l'intrigue de tes hanches

à la douleur des prémonitions

aux horreurs boréales

ô silence des fusils!

Figurants boiteux
dans ma Cabane
au Canada

Oh! this is not the end,
my friend!

Film étranger
étranglé
à demeure
sous-titré
sans visa

qui tient l'affiche
par les cornes

Histoire de cul
décousu

de bouffons

de pas perdus

en langue bergère
unique!

Tout à fait rivière
de galets, de boulée...

Chuttt! Chutttttt!
fit le fonctionnaire.

Oeuvrette à dormir debout!

Personnages codés
à coucher dehors
sans bon sens

psychologie
de branlette

Le club de raquetteurs,
c'est passé dû!

Comparons au mot people :
il y manque la drive
universelle,
n’est-ce pas?

Et le scénario, Maestro?

Rappelez-vous donc
la sublime coproduction
de la mafia black journal

au Reine Élisabeth...

Or c'est un sujet condamné
à passer très tard le soir!
Au Pied-du-courant

comme un train de nuit
chargé de blés d'Inde
et de chiens d'or

musique
de la Ballade des Pendus
à la fin
C'est très violent!

Avec des bottines qui sourient!

Mais non!

Mais oui!

Écorces du Pérou
dans le ventre!

Le toit de nuages gris
se défonce par endroits

Il y a du sel des Îles
dans l'air bleu

défendu

Il y a un testament de gibier
qui nous lègue tout!

Un vieux greffier
voudrait
écrire le mot dimanche
dans mon passeport
mais que mon âge s'efface
dans la routine du générique...

En Amérique du Nord!

Tout à fait rivière Noire
comme notre vie
ma belle

Et de par vous
fier Chevalier,

j'en appelle à nos enfants.

8/01/1990 - 15/08/2006

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