01 août 2009

De la parole aux actes à La Gamacherie





















En compagnie de Jean-Marc La Frenière. Je suis un fan de ce poète.
(Photo : Éric Bernard).

Je reviens de la soirée de poésie - une sacrée belle soirée - qui avait lieu hier soir sur la scène de La Gamacherie à Norbertville. L'évènement était intitulé : «La parole est aux actes».

Qu'on se le dise : la parole est toujours un acte!

C'était pas mal plein. Une quinzaine d'artistes se sont succédé, accompagnés de façon subtile par deux musiciens-improvisateurs-multi hors pairs : Denis Huot (percussions surtout) & Danny Levasseur (guitare, flûte, surtout).

J'ai évoqué dans mon texte un fais dodo à Ville Platte .
Or il s'adonne que Danny a eu la même expérience en la belle Louisiane vers l'an 2000.


À tout seigneur tout honneur, le maire-poète en selle à Norbertville, le rusé Richard Gamache, officiait sons et lumières à l'arrière depuis sa cabine de MC. Mais il a aussi allumé la scène vivement et diversement soit avec des poèmes d'amour et de longues distances qui coûtent cher, soit en partageant des textes politiques en amitié de pensée avec Miron et Godin, ou soit encore en lançant à brûle-pourpoint des petites capsules style «bigoudis-dégourdis» truffées de jeux de mots-rodéo qui finissent par alimenter un monologue au cours duquel le poète showman va jusqu'à s'accoutrer d'une énorme monture brune afin d'illustrer l'histoire du «cheval qui ava peur»!

Richard garde toujours sur lui un secret caché dans le revers de ses poches de gilet (un nez rouge de clown!). Il enchaîne alors avec une pissante anecdote, celle de la rencontre récente de la part en lui qui est «maire» avec le Très Honorable Premier ministre du Québec lors d'un 5 à 7 à Victo... Je vous laisse imaginer d'ici la scène!

Tout un personnage ce Gamache qui se souvient d'octobre.


Denis Huot et le tendre Gamacheur, poète, conteur, humoriste, musicien, fondateur de La Gamacherie avec Pierre St-Jak... et maire de Norbertville.

À gauche sur la rue Landry, entre l'école et l'église, juste avant la côte, derrière la maison de monsieur l'maire, La Gamacherie est une ancienne écurie transformée en lieu d'expressions de la scène. Il va sans dire que c'est un carrefour de la vie culturelle de ce joli village des Bois-Francs.

Quelques photos suivent, fatalement incomplètes. Ce qui n'est pas le signe d'un intérêt moindre de ma part en regard des poètes et lecteurs dont je n'ai pas de traces ici. Certaines photos ne sont tout simplement pas d'assez bonne qualité. De plus, participant moi-même à cette soirée, mon attention était sollicitée.

Incidemment, je suis très heureux des réactions de la salle à la suite de mon passage sur la scène. Ça a cliqué à mon goût. Plusieurs personnes ont pris le soin de venir me voir à l'entracte. C'est ainsi qu'il m'a été donné de rencontrer avec grand plaisir, entre autres, Gilles Perron (ex-membre du Jazz libre du Québec) ainsi que le couple Éric Bernard & Nicole Lefebvre. Nicole a troqué un exemplaire de mes Poèmes cannibales contre leur CD de «musiques du monde» intitulé MestisSages (Studio Guitare Verte, 2008) . Ce cadeau - c'en est un - m'a accompagné et charmé jouant en boucle tout le long du chemin du retour.


Richard Gamache, maréchal-ferrant des lieux.


Selon le journal de Victoriaville La Nouvelle/ L' Union, il s'agissait d'une première dans les Bois-Francs.

Étudiant en cinéma à l'UQAM. Il partageait ses textes en public pour la première fois

Diane Descôteaux : thé et haïku au Japon, en taxi.

Voici les noms, la liste est incomplète, des participants :

Jean-Marc Lafrenière, Jacques Desmarais, Loulou DeVillère, Francine Allard, Christianne Tremblay, Diane Descôteaux, Denys Bergeron, Jessy Jolibois, Sonia Marcoux, Jean-Guy Lachance, Danielle LeBlanc, Claude Côté, Jean-Pierre April et Richard Gamache.

À noter : les frères Gagné, Serge et Jean, étaient à l'ouvrage derrière leur caméra. Ces derniers aiment à «capturer» les poètes depuis fort longtemps. On leur doit notamment : La marche à l'amour (1996), Ton père est un bum (1997), Une étrange histoire (1998). Jean-Marc LaFrenière me mentionnait que les Taviani du Québec pouvaient avoir dans leurs archives les dernières apparitions publiques de Roland Giguère, Pierrot Léger et Gilles Hénault.


Ajouter une imageDanièle Leblanc, chanteuse intense de jazz et de poésie.


Jessy Jolibois a lu Violette Leduc.



Marie-Andrée Balbastre, voix douce comme source venue du sud de la France.



La Frenière à l'oeuvre. « J'écris en marchant ».

Patrice Desbiens a finalement décidé de demeurer à son logis de la rue St-Denis en raison d'un malaise à une jambe. Dommage. J'avais emmené le recueil Un Pépin de pomme sur un poêle à bois (Prise de parole, 1995) dans l'idée, un brin de fétichisme, qu'il puisse apposer sa griffe à la page 41 où se trouve Quand la réalité dépasse la fiction. J'adore ce petit texte qui en dit long. Ça sera pour une autre fois peut-être...

Méchante belle soirée!

Photos : jd


* Les Frères Gagné « sont originaires du Saguenay. Leurs films sont en lutte poétique et politique contre la façon commerciale du cinéma ordinaire. Ils arrivent à Montréal au début des années soixante-dix et deviennent rapidement des acteurs importants de l’underground de la métropole. Les frères Gagné sont les chroniqueurs cinématographiques de l’avant-garde montréalaise. À travers divers projets, ils ont illustré le travail d’une foule d’artistes montréalais en le mettant en relation avec les mouvements sociaux. Le traitement visuel de leurs films n’est jamais banal.»

Voir aussi l'entrée récente sur le blogue de Jean-Marc
: Les frères Gagné exposent




3 commentaires:

Jack a dit...

Ça c'est fort! Reçu un Coucou de St-Nicéphore ce matin 3 août par lequel Diane Descôteaux me communique la plupart des noms manquant soua les légendes des photos... Je vais modifier mon texte tout de go. Merci Miss Haïku!

«Quel plaisir que de retrouver la soirée "De la paroles aux actes" à la Gamacherie en commentaires et en photos sur ton blog (merci pour l'insertion perso, c'est une belle attention). J'arrive de Montréal, plus précisément d'avoir été reconduire mes amis français à l'aéroport, et fort probablement en retard pour te donner quelques noms qui te manquaient pour certaines photos: "la chanteuse intense de jazz" : Danielle Leblanc; "super belle écriture" : Sonia Marcoux; "voix douce comme source venue du sud de la France" : Marie-Andrée Balbastre de Conques-sur-Orbiel (près de Carcassonnes). Voilà (au cas où ça te serait encore utile.»

Karo Lego a dit...

C'est bon de découvrir cette soirée et les êtres qui y étaient, par ta plume cher Jack !

Jack a dit...

Merci Karo. Une autre fois, faut que tu embarques! Que tu me privilégies.
xx