10 août 2009

Les Francos c'est fini!
























Bien que j'en eusse eu le fort désir, j'étais bien trop empaillé samedi soir pour aller voir Thomas Hellman à 19 h. Puis, ça m'a travaillé en mosus les Douze hommes rapaillés dont je pressentais que ce serait beau et rare. Selon ce que j'ai lu, ce ne fut rien de moins qu'un grand souffle venu des entailles de la grande cabale du poète-carillonneur, de son vivant simple peddler de littérature.

Ce n'est donc pas le concert sans cérémonie de Martha qui aura marqué la cuvée 2009 des Francos. Là n'était sans doute pas son objectif. À mes yeux et à mes oreilles néanmoins, ce spectacle au Théâtre Maisonneuve archi plein restera un moment de grâce en découvrant live cette voix, cette prise physique de la scène par Martha la séduisante avec des étoiles brillantes émaillant ses bas nylon, cette belle grande fille qui se penche à demi sur son micro, rame, fait l'hélice avec un bras ou bien pousse loin avec la jambe gauche comme en chasse neige. Elle mime cent fois le grand écart! C'est rock'roll même quand elle borde et aborde le répertoire de la Piaf, même quand elle chante magnifiquement du Desjardins country. Et ça, cette présence, j'ai adorée!

De plus, les voyant à nouveau sur scène après plusieurs années, j'ai savouré chacune des secondes où les sœurs Kate et Anna McGarrigle mélangent, harmonisent, cisèlent si finement voix, guitares, piano, accordéon, selon le motif, tout en battant la mesure sans faille avec le pied, à l'unisson. Imbattables. Même quand elles se demandent si la chanson va se rendre jusqu'au bout!

Ça va peut-être faire cul cul ce que je vais dire, mais je viens des Cantons-de-l'Est où se ramasse dans la mémoire un vieux fond métissé de français, d'anglais et d'esprit irlandais. Or la voix haute de ces femmes et leurs chansons émouvantes de petite vache qui rit réveillent en moi les accents profonds de ma langue maternelle. Je n'y peux rien. Je me rends. Comme quand on se fait bercer par sa grand'mère. Je me tiens droit tout croche devant pareille lumière qui est avant toute chose si humble.

Pour les Douze hommes (ils étaient seize sur scène, dix-sept avec Miron), j'ai quasiment le goût de me reprendre au Grand Théâtre de Québec le 25 novembre!

Photo : jd

5 commentaires:

Onassis a dit...

Tu prends de bonnes photos :)

Jack a dit...

Merci Onassis. Je suis assez fier de celle-là. Le «sujet» y fait pour beaucoup...

Onassis a dit...

Oui. Tellement que je m'en veux de ne pas y être allé :)

Jack a dit...

Onassis, tu pourras te reprendre. Les Douze séviront au Grand Théâtre de Québec le 25 novembre - j'y serai -, puis au Théâtre Maisonneuve de la PDA le lendemain soir.

Onassis a dit...

Et celle sur la photo ? :)

HAHAHAHA :)