22 octobre 2009

Comme un chameau en dépression

J'ai dit à John, mon partner au bureau, que je pensais être dû pour m'acheter une lampe solaire antidépression!

Ah! Ouais?

Ouais. J'ai pu l'goût de rien...

Ça, en effet, c'est typique!

Pourtant, tout va bien! Les maçons ont terminé les travaux à la maison, c'est une bonne nouvelle même si ça me met dans le trou; le voyage à Boston & Lowell s'est confirmé de belle manière, me restera à me laisser tâter par le Docteur Sax avant de partir; je prépare aussi un petit tour à Québec dans le sens du rapaillage; j'ai reçu des réponses enthousiastes de slameurs pour une soirée à venir; surtout, surtout, surtout, je vois enfin venir l'éclaircie, le petit sentier par lequel je vais aboutir jusqu'à ma table, tranquille, avec mes livres!

En réalité, chameau ou pas, ce fut hier une journée inattendue, bien arrosée de mondanités littéraires. Je parle à mon niveau qui est fort humble.

J'ai d'abord enfin pris le temps d'imprimer un manuscrit reçu par courriel il y a quelques semaines de Jean-Paul Damaggio (Éditions la Brochure) et dont il est l'auteur. Ça s'intitule Au carrefour Wajdi Mouawad, vers l’art des Amériques. Commande m'a été faite d'être critique au boutte. C'est sûr que je ne le serai pas. Mais j'ai hâte d'entrer dans ce questionnement des arts dans les Amériques vu par un Européen à qui j'ai beaucoup vanté Wajdi. Je pars avec le sentiment que je vais revisiter, comme point de comparaison, un énoncé de Marguerite Yourcenar qui m'avait beaucoup frappé à propos du blues... J'y reviendrai.

Reçu également par la poste hier deux recueils que m'a fait suivre Émile Roberge, dont le tout récent L'Aube d'un siècle, chez Humanitas.

« Les dents de la pluie éclatent sur les pavés, mais
bientôt les longues miettes d'eau neigeront... »
Résurgences, p. 83

Il y a René Merle qui n'écrit pas souvent et qui me sort complètement de la colle me signalant ceci dans un courriel : « Nous (j'imagine lui et Annette, un ange) avons eu l'occasion de rencontrer Pascal Quignard autour de son dernier livre, "La barque silencieuse", un régal !
Amitiés ».

La gagne de Francopolis m'a demandé l'autorisation de publier un de mes bébés dans leur « Anthologie ». Ce qui, de fil en aiguille, m'a amené un message de La Frenière qui a démissionné de Francopolis, et il viendra en ville en fin de semaine.

Tout compte fait de toutes mes bosses, ce fut une journée pas pire!

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