Dans ce qui me semble être un retour au Devoir, avec un papier intitulé Poésie sans paroles, Jean Larose repasse ce matin le film de Scorsese sur Dylan, No Direction Home (2005), le courant métamorphosé en lapin, en vent qui souffle, en guitariste américain électrique, en mensonge whatever he wants, en rock, en vieux chnoque à moustaches espagnoles à venir & chansons de Noël...
Début des années 60. Dylan monte comme une flèche et emblématise le changement, l'air du temps. « On lui demande de chanter à Washington auprès de Luther King, le jour où celui-ci prononce I have a dream. Il ne suit pas. La gauche a trouvé en lui son poète. Il se dérobe. Les militants, ce sont des sincères, des croyants. Dylan n'est pas sincère, mais poète. »
Voilà le nœud de l'affaire d'une importance capitale à mes yeux pour comprendre, sinon du moins intuitionner l'utopie qui remue le cerveau humain, parfois, et s'ajuste dans le faire de la main, chemin faisant, là où l'on ne peut pas s'arrêter.
«Sometimes you just want to do things your way, want to see for yourself what lies behind the misty curtain (...) You want to write songs that are bigger than life (...) You have to know and understand something and then go past the vernavular. The chilling precision that these old-timers used in coming up with their songs was no small thing. Sometimes you could hear a song and your mind jumps ahead..» (Chronicles, p.51)
Je ne sais pas si, comme l'affirme Larose, « nous n'avons plus besoin de poésie depuis qu'elle s'est réalisée dans le rock ». Mais toujours est-il, comme dirait l'autre, Bucky pour ne pas le nommer, je recevrai mon nouveau fix du plus grand poète de notre époque le 14 novembre qui vient à Boston.
D'ici là, il est à souhaiter que je puisse compléter la lecture de Chronicles, volume one (2004) que m'a justement passé Bucky. Un très, très bon récit qui se fait à pied. C'est le récit d'un artiste fraternel, whatever he could be through his own destiny.
4 commentaires:
dans le film, j'avais l'impression que tout le monde voulait en faire son leader révolutionnaire, et qu'il voulait juste faire ses trucs, c'est ça?
et pis quand est-ce que tu viens en novembre (write to me please...).
L'artiste libre et rigoureux n'est pas casable ni cassable dans la tranquillité de nos esprits, i.e. souvent peut-être dans les rigoles de notre propre paresse en tant que « spectator ». Il n'est pas pour autant insaisissable. Un artiste libre et populaire appartient au peuple mais demeure le boss du vent qui le pousse.
Voilà, si on idéalise un peu.
Je t'écris.
tu cites nina, là, pas casable, pas cassable. allez, écris-moi!
7 jours...
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