Au premier abord, je m'entends bien avec la «posture» matérialiste déclarée de l'auteur.
26 personnages, c'est beaucoup.
Celui-ci, Kaviak, n'est pas un cadeau.
« Kaviak connaît l'inconfort de son père adoptif concernant sa carrière de pornographe. »
Fanny et Kaviak :
«- J'voulais savoir... pourquoi tu fais de la porno, Kaviak?
- Parce que la philosophie, ça fait juste vivre les vieux professeurs...
- D'accord... et?
- Et parce que j'aime être solitaire sans avoir à m'isoler complètement... Sans parler que ça règle la question du désir et des fantasmes. En les comblant, je les annule. (...) Je cherche simplement à comprendre la vie. Pas lui donner un sens. La comprendre... c'est déjà assez.
(...)
Kaviak dort d'un sommeil créatif. Il rêve qu'il enregistre une capsule pour son blogue dans un avenir éloigné (...) Pour une raison qui lui échappe, il sait avoir des centaines de millions d'auditeurs, que ses mots sont diffusés en plus d'une centaine de langues... »
Plus loin, écourtichée par en dedans : Shanny. Kaviak et Shanny.
Puis, 23 autres personnages à ramasser.
C'est-à-dire à lire.
- Jean-Simon Desrochers, La canicule des pauvres, Les Herbes Rouges, 2009, pp. 115, 607, 613, 660 et suiv.
2 commentaires:
tu l'as acheté? c'est comment? je l'ai pas encore trouvé dans ma tanière éculée...
C'est très récent comme publication. J'ai pris le bouquin à la bibliothèque de l'UQAM et l'ai seulement glané ici et là jusqu'à maintenant. Mon espace de lecture est mince comme une feuille de papier ces temps-ci. Mes impressions sont donc superficielles. Néanmoins, c'est un premier roman qui m'a semblé audacieux dans son écriture comme dans sa forme. Connaissant ton style, ton goût pour Butor, je suis persuadé que ce récit actuel, très construit mais grouillant, peuplé de personnages dissemblables, photographies de bozos jetés ensemble dans une canicule qui dure dix jours, je suis certain, dis-je que ça te plairait. On ne peut pas dire que la vie entortillée, décadente, glisse sur le dos de ces 30-35 ans comme sur celui d'un canard. Mais il y a du sombre et du rude, comme un effet de génération.
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