11 octobre 2009

On the road of Jack, again


Dans la perspective d'un voyage en novembre à Lowell, Mass., avec Buchy & Emman, j'ai juste le goût de parcourir par avance à nouveau le plus possible la musique singulière de Jack Kerouac.

Plume au vent, Kerouac n'est pas Kerouac. C'est une constellation dans le creux des mains d'un pauvre écrivain recueillie dans les petits casseaux des voyageurs que nous sommes.

Peu importe la pigmentation de la peau, nous savons désormais que les veines des Hommes sont sans couleur, pareilles partout sur tous les continents, « des hommes semblables en dedans ». Que les dés soient jetés ici plutôt que là le long du parcours éphémère et composé d'une vie, que l'on devienne plus qu'un ivrogne dans son devenir soi, plus qu'un bon gars, plus qu'un écrivassier, cela fait assurément une tabarnouche de différence pour les autres.

Je n'ai jamais été de ceux qui assimile l'œuvre de Kerouac au Québec. Mais je reconnais à 100 milles à l'heure dans ces rouleaux de mots, ces singeries dans la voix un rapport unique au monde, une sensibilité, une blessure propre à mon peuple.

La culture, disait Miron, est une manière différenciée d'être au monde.

Ça ne s'arrête bien sûr pas là.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Que de...beauté ! ;-)

Jack a dit...

La beauté doit passer... par quelqu'un. Merci!