Avant d'aboutir au Loop De Loop, à la chanson yéyé & ska de l'ancien temps, Donald Lautrec faisait des tours d'acrobatie dans les cabarets. Ce détail m'avait impressionné et vers l'âge de 11-12 ans, c'était assurément un de mes favoris. Un jeudi soir, c'était au début du printemps, mon père avait affaire à Roxton, je l'avais accompagné dans l'idée de me payer la traite avec une piastre chez Denis Richard pour acheter Tu dis des bêtises / Dis bonjour à tous les copains!
C'est sans une once d'ironie que j'ai cité Loin dans ma campagne de Lautrec en exergue des Poèmes cannibales, paru l'an dernier, question également de donner un swing populaire au sous-titre de ce recueil.
2 commentaires:
Héhé quand j'ai lu le "loin dans ma campagne" sur le recueil j'ai effectivement eu une pensée pour Donald Lautrec.
"Loin dans ma campagne, ce n'est plus comme avant...." mon côté nostalgique est très fort :-)
Gaétan, je partage le même sentiment. Je considère cependant que la littérature, la poésie de notre temps en particulier, est une fabuleuse machine à traverser le temps. Le temps du lecteur qui participe à l'œuvre est toutefois toujours au présent. Ce qu'on appelle la nostalgie est en partie de la boucane de blues, en partie de l'é/motion, en partie aussi une interprétation fatalement différentiée par rapport à nos expériences antérieures(Gadamer). Moi qui ai le privilège, surtout l'été, loin dans ma campagne, de m'asseoir encore sous la même lune que lorsque j'étais enfant, le «ce n'est plus comme avant» ne se fait pas l'écho d'un regret du passé, mais joue plutôt de l'épée en regard de notre temps criblé de séchoirs à foin et de crachats empoisonnés dans l'eau, ceci étant une figure de style qui ne vise aucunement à blâmer qui que ce soit qui gagne sa vie à la sueur de son front, mais c'est assurément une bine sur l'épaule de nous tous lorsque, fascinés, nous ne voulons pas voir l'urgence de vivre autrement.
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