12 décembre 2009

Sous la gagoule et le vernis politique : la torture







V
u ce soir en rediffusion à Télé-Québec le documentaire Sous la cagoule, un voyage au bout de la torture, de Patricio Henríquez (O.N.F., 2008; Jutra du meilleur documentaire 2009).

Je le signale, car c'est un document important. Il nous remet en pleine face les prisons d'Abou Ghraib, Guantánamo, l'Afghanistan (dont les pratiques barbares ont été quelque peu évoquées ces derniers jours à la Chambre des Communes...).

Mais il y a aussi le rappel de la répression massive et institutionnalisée de la Guerre sale, soutenue par les États-Unis, notamment au Guatémala (1966-1996) et en Argentine (1976-1983). Les témoignages sont émouvants et parfois très choquants comme celui de Dianna Ortiz .


Chanson dans le sang

Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
où s'en va-t-il tout ce sang répandu
est-ce la terre qui le boit et qui se saoule
[...]

Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des meurtres... le sang des guerres...
le sang de la misère...
et le sang des hommes torturés dans les prisons...
le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman...
et le sang des hommes qui saignent de la tête
dans les cabanons...

— Jacques Prévert


L'actualité de « notre » monde dans ses comportements les plus abjects est ainsi contextualisée sur un plan politique et historique plus large. Par exemple, qui se souvient du jugement de l'eau infligé aux femmes accusées de sorcellerie?

On retient que la guerre conduit fatalement à la torture et que la justification d'une « guerre juste » nous éprouve tout autant.


Bande annonce

Biographie de Patricio

Autre source : Craig Murray




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