16 juin 2010

Amis d'Angeville: irez-vous en Avignon cette année?





Bonjour,

Irez-vous finalement vous promener en Avignon, l'intense aux rues de Mistral?

Voici quelques faits en écho de ce superbe voyage, celui de 2009, qui fut aussi l'année Wajdi.
J'ai vu Ciels barbouillé de poésie la semaine dernière à Montréal. À la généalogie des mères il fallait bien que Mouawad repasse par les pères et les fils en révolte. Abracadabrant. Une expérience scénique totale. Bien sûr, à titre de simples spectateurs conjurés, garder un espace par où l'on tentera de faire porter son attention sur la critique de notre temps demeure à l'ordre du jour de nos carrefours...

Dans l'attente du début de la pièce, une spectatrice assise devant nous se joint spontanément à notre conversation alors que je racontais la réception de la trilogie dans la cour d'honneur. Deux jours auparavant, elle avait assisté aux 12 heures du Sang des promesses dans la plus grande salle bondée de la Place des Arts. Comme en Avignon, presque tous les spectateurs sont demeurés présents jusqu'à la fin de ces Forêts enchevêtrées. Et le final fut là aussi un évènement, une longue ovation remplie d'émotion.


Ciels est présenté dans une salle style tempo pour faire bunker avec des dispositifs scéniques très sophistiqués où seront projetées sur les quatre murs blancs des vidéos géantes multilingues alors que les cinq acteurs s'y retrouvent parfois dans leurs appartements privés; l'action est littéralement excentrée alors que nous, les spectateurs, nous sommes tous sur le même pied d'égalité, installés sur des minitabourets blancs pivotants qui nous permettent de suivre facilement le mouvement de l'action; l'auteur nous donne le rôle suivant : statues silencieuses sans bras dans un grand jardin où parfois les cinq agents spéciaux s'y promènent; ils sont retirés du monde, personne ne sait où ils sont. Leur mission : déjouer un complot mondial. C'est dérangeant, impossible, génial! La distribution est largement composée d'acteurs Français.

La trilogie vient aussi d'être présentée à Québec. Ma correspondante Louise, une maniaque de théâtre, en parle dans son blogue. Elle te cite aussi Jean-Paul...
Il y a aussi la chronique de Michel Bélair dans Le Devoir qui se remémore Avignon et à la suite de laquelle j'ai joint un bref commentaire :
http://www.ledevoir.com/culture/theatre/290464/theatre-coup-de-genie



Si jamais vous pouvez y retourner cette année en fidèles amateurs de théâtre que vous êtes, sachez que mes pas là-bas à vos côtés résonnent encore à rebours des rues étroites tapissées d'affiches qui flacottent au vent, ils résument l'espace d'un grand bonheur baigné de lumière vive.

Mes amitiés sincères.


Photos : Jacques Desmarais

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