« Remember darling, when you give a dance, it's better if you gotta pay the band. »
C'est mon camarade Éric Loiseau à Radio-Centre-Ville qui me fit découvrir et aimer d'amour Abbey Lincoln que j'ai vue une fois en spectacle à la salle Maisonneuve dans le cadre du FIJM en juillet 1991. J'étais au parterre rangée F, bien posté pour savoir qu'elle ne chantait que pour moi sous son petit chapeau plein de brillants. Les critiques n'avaient cependant pas été très bonnes et Hélène, une autre animatrice de l`âge d'or du jazz au 102,3 qui l'avait rencontrée en coulisse, a eu des mots très durs à son endroit. J'ai pour ma part adoré ce spectacle double (en seconde partie, il y avait la très amoureuse et intense Shirley Horn).
Je m'étais alors entiché des albums de l'époque que je faisais régulièrement tourner à la radio, l'excellent The World Is Falling Down (1990) avec Joe Lovano et You Gotta Pay The Band fait avec le grand Stan Getz (1991).
Je me suis également procuré en 2003 son très élégant It's Me sur lequel on retrouve au piano le souriant et impeccable Kenny Baron.
Je ne suis pas allé voir Abbey Lincoln à son retour au Festival de jazz en 2008. Si mes souvenirs sont bons, la presse rapporta que ce dernier tour de piste fut singulièrement bref et ponctué de trous de mémoire. À la suite d'une récente opération au cœur, Abbey semble en effet fatiguée sur le court extrait de ce concert qu'on trouve sur You Tube par les bons soins de Sorties Jazz. Un spectateur témoigna néanmoins avoir été jeté en bas de sa chaise par la finale a cappella de la chanteuse qui, selon moi, portait à la fois en elle le blues soûl qui brouillonne de Billie Holiday, son idole, et quelques beaux clins d'oeil de plein soleil de Miss Ella. Entre les deux, Abbey Lincoln née Anna Maria Wooldridge fit jouer sa plume personnelle et forte de l'influence de Max Roach, elle apporta à la scène jazz une note de pure poésie engagée. À ce propos et autour de We Insist (1960) , on lira avec intérêt les articles du Louisianais Kalamu ya Salaam dans Breath of life intitulé Revolutionary Black Music: Max Roach and Abbey Lincoln et Max Roach & Abbey Lincolm, “Triptych: Prayer Protest Peace”.
Sa version poignante du classique Brother? Can You Spare A Dime donne des coups de hache dans la glace du confort et de l'indifférence.
On peut lire également avec profit un très bon papier de Nate Chinen, Abbey Lincoln's Emancipation Proclamation, dans les archives du New York Times paru le 20 mai 2007.
Trois albums de cette voix noire percutante sur une vingtaine, c'est bien incomplet. C'est néanmoins un début de trésor.
Discographie (source wikipedia)
Je me suis également procuré en 2003 son très élégant It's Me sur lequel on retrouve au piano le souriant et impeccable Kenny Baron.
Je ne suis pas allé voir Abbey Lincoln à son retour au Festival de jazz en 2008. Si mes souvenirs sont bons, la presse rapporta que ce dernier tour de piste fut singulièrement bref et ponctué de trous de mémoire. À la suite d'une récente opération au cœur, Abbey semble en effet fatiguée sur le court extrait de ce concert qu'on trouve sur You Tube par les bons soins de Sorties Jazz. Un spectateur témoigna néanmoins avoir été jeté en bas de sa chaise par la finale a cappella de la chanteuse qui, selon moi, portait à la fois en elle le blues soûl qui brouillonne de Billie Holiday, son idole, et quelques beaux clins d'oeil de plein soleil de Miss Ella. Entre les deux, Abbey Lincoln née Anna Maria Wooldridge fit jouer sa plume personnelle et forte de l'influence de Max Roach, elle apporta à la scène jazz une note de pure poésie engagée. À ce propos et autour de We Insist (1960) , on lira avec intérêt les articles du Louisianais Kalamu ya Salaam dans Breath of life intitulé Revolutionary Black Music: Max Roach and Abbey Lincoln et Max Roach & Abbey Lincolm, “Triptych: Prayer Protest Peace”.
Sa version poignante du classique Brother? Can You Spare A Dime donne des coups de hache dans la glace du confort et de l'indifférence.
On peut lire également avec profit un très bon papier de Nate Chinen, Abbey Lincoln's Emancipation Proclamation, dans les archives du New York Times paru le 20 mai 2007.
Trois albums de cette voix noire percutante sur une vingtaine, c'est bien incomplet. C'est néanmoins un début de trésor.
Discographie (source wikipedia)
- Affair, 1956
- - That's him, 1957
- - It's magic, 1958
- - Abbey is blue, 1959
- - We Insist! - Freedom Now Suite, avec Max Roach, 1960
- - Straight ahead, 1961
- - Painted Lady, avec Archie Shepp, Blue Marge, 1980
- - What Are You Doing The Rest Of Your Life, 1980
- - Abbey Sings Billie, 1987
- - The World Is Falling Down, 1990
- - You Gotta Pay The Band, avec Stan Getz, 1991
- - Devil's Got Your Tongue, 1992
- - Talking to the sun, 1993, (1re édition 1983)
- - Through The Years, avec le pianiste Bheki Mseleku, 1993
- - When There is Love, avec Hank Jones, Verve, 1992
- - A Turtle's Dream, Verve, 1994
- - Who Used to Dance, Verve, 1996
- - Wholly Earth, Emarcy, 1999
- - Over the Years, Verve, 2000
- - It's Me, Verve, 2003
- - Abbey sings Abbey, Universal Music France, 2007
Voir/ouïr aussi chez Verve.
Ici, un billet de Jean-François sur son blogue Jazz Frisson.
Un dossier/portrait avec interviews et extraits de concert sur ina.fr
Il y a cet extrait sur You Tube d'un spectacle au festival de jazz de Marciac (France) en 1994 qui est magnifique! Pour l'avoir déjà vue en interview à la télé française, mentionnons au passage que Allbey Lincoln s'exprimait assez bien en français.
Ici, un billet de Jean-François sur son blogue Jazz Frisson.
Un dossier/portrait avec interviews et extraits de concert sur ina.fr
Il y a cet extrait sur You Tube d'un spectacle au festival de jazz de Marciac (France) en 1994 qui est magnifique! Pour l'avoir déjà vue en interview à la télé française, mentionnons au passage que Allbey Lincoln s'exprimait assez bien en français.
Enfin, une de mes préférées avec sax et trompette, le monde s'en va sus'l'diable, tiens ma main...
2 commentaires:
La période The Freedom Now Suite est à voir sur ces vidéos:
http://www.youtube.com/watch?v=yTGUkQQkttg&feature=related
Bye Bye Abbey,
SL
Oui!Bonne Fête S.L.!
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