Comme on n'imagine guère le silence du froid
au chaud dans son lit avec un œil tourné vers l'amour,
les verbes blancs n'encourent pas l'abandon
Mais le temps passe sur le tambour de nos passions
au chaud dans son lit avec un œil tourné vers l'amour,
les verbes blancs n'encourent pas l'abandon
Mais le temps passe sur le tambour de nos passions
Hier encore, dimanche, je spitais comme un bon
dans la poésie bararbre de ma chambre qui ruse,
pendant que mes espions-chasseurs
à l'affût de la roze du chevreuil d'Amérique
parcouraient en Siciliens mes terres natales
Un de ceux-là, un Réjean petit, trapu, central,
qui n'est pas Gaspésien,
baragouine l'allemand et l'chinois,
captura vivantes à travers bois
les premières pistes étales, ces notes
déposées sans moi et sans mon chien
sur le sol, mon calepin, mon coffre-fort
où je dormirai un jour sans fin
parmi les bouleaux jolis, les écorces noires
et le rien des aiguilles qui tambourinent
dans l'usure effritée de mon pays,
ce fruit nommé perdrix oubliée
Les verbes blancs n'encourent pas l'abandon
les premières pistes étales, ces notes
déposées sans moi et sans mon chien
sur le sol, mon calepin, mon coffre-fort
où je dormirai un jour sans fin
parmi les bouleaux jolis, les écorces noires
et le rien des aiguilles qui tambourinent
dans l'usure effritée de mon pays,
ce fruit nommé perdrix oubliée
Les verbes blancs n'encourent pas l'abandon
pour si peu de planète ronde
Mais ils gardent le silence
Mais ils gardent le silence
comme on garde les moutons barbouillés
dans le revers pentu des saisons enfouies
Et des désirs qui claquent.
Photo Réjean Bertrand, Béthanie, 31 octobre 2010.
Photo Réjean Bertrand, Béthanie, 31 octobre 2010.
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