27 janvier 2011

Gaëtan Dostie : le fanal allumé

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Dostie rime avec poésie depuis des lustres. Ce fils des Cantons-de-l'Est, poète, éditeur, cinéaste, on l'a aperçu ici et là dans les mille et un récital de poésie, planté au fond de la salle ou de côté, à l'arrière de sa caméra, guetteur, capteur infatigable de mots de vive voix. Lors d'une soirée au FIL, il y a quelques années où je faisais une lecture, j'ai eu la chance de jaser un peu avec ce chiffonnier d'une rare espèce qui m'a parlé de sa passion-mission.

Avec la Médiathèque littéraire Gaëtan Dostie (MLGD, 1214 de la Montagne, ouverte les après-midi en semaine, réservation au 514 861-0880), ce fabuleux et patient travail d'archiviste est à présent accessible au public et une série de concerts intimes autour d'Alexandre Belliard s'ajoutent pour notre plaisir des mots à compter de mars prochain.


Supplément

Dans Le Devoir de ce week-end (Catherine Lalonde, Cahier F, p. 2, 28-29 janvier 2011) , on trouve ceci :

« La collection Dostie est constituée d'inédits, de correspondances, de pièces rares et d'autres moins, de livres, de coupures de presse, d'artéfacts. Du pire au meilleur, et vice-versa. Gaëtan Dostie a cette monomanie du collectionneur. Il a commencé son accumulation à six ans, par un livre dédicacé donné par Alfred DesRochers. En septembre dernier, il ouvrait la Médiathèque littéraire Gaëtan Dostie pour faire partager ses trouvailles.

La visite qu'il propose est un cours accéléré, fascinant et détaillé, de littérature et de poésie québécoises. On peut y voir les poèmes-affiches de la Nuit de la poésie, une édition de 1903 des poèmes d'Émile Nelligan, un poème de travail de Josée Yvon, une lettre d'Anne Hébert, une serviette de table de restaurant tachée de café portant un calembour de Gaston Miron, le bâton de marche du poète, une carte manuscrite de Pamphile Lemay, une dédicace d'Allen Ginsberg, des archives sonores et visuelles. Dostie, qui est encore à gérer son fonds, promet d'autres surprises. Le coup d'oeil que Le Devoir a pu jeter au sous-sol, couvert de boîtes de carton en désordre, et le grenier qu'on dit aussi chargé permettent de le croire.
»

Aussi, côté documentaristes, il se trouve que les frères Gagné possèdent des archives inédites de première importance notamment sur Ferron et Miron.

2 commentaires:

Le Seuil a dit...

Et cette pièce inédite de Gauvreau ? Un mystère d'après l'article de Miss Lalonde. Elle a fait une faute au nom de l'auteur qui a écrit le livre sur Gauvreau, il ne s'agit pas de Jean Marchand mais de...Jacques. Un livre très intéressant, pour en apprendre un eu plus sur cet auteur qui je pense fait peur encore...

Anonyme a dit...

En effet, Jacques et non Jean. J'ai tenté de commenter l'art. au Devoir, mais sans succès, mon inscription est erronée.