27 février 2011

Nuit Blanche chez Jean-Duceppe



















Super émotionnante aventure au cours de la Nuit Blanche sur la scène du Théâtre Jean-Duceppe! Un privilège d'y avoir « joué »! Mes camarades et moi avons remporté les honneurs à l'applaudimètre pour le second extrait présenté de la pièce Elling! Ce qui nous a valu des billets, non pas pour Cancún, mais pour aller voir la pièce qui sera suivie d'une rencontre avec les acteurs!

Un grand merci à toute l'équipe de Jean-Duceppe qui nous a reçus avec tant de pédagogie et de délicatesse. Merci au public!

Quel trip!




Martin St-Hilaire, Jacques Desmarais, Joanne Marcotte.

Photos : Diane Bérubé (Wow! Merci la belle Diane).

25 février 2011

Notre premier rôle chez Jean-Duceppe...

Noticias

Dans le cadre de la Nuit Blanche à Montréal, ce samedi 26 février, Joanne Marcotte (Gunn), Martin St-Hilaire (Éric Bjarne) et moi-même (Elling) seront sur les planches du Théâtre Jean-Duceppe vers les 23h15, le temps de jouer un court extrait tiré de la pièce Elling présentement à l'affiche jusqu'au 26 mars. Quelques équipes partageront ainsi la scène pour le plaisir du jeu. Venez nous voir si vous passez par là!

23 février 2011

Non, la poésie

« Non, la poésie n’est pas un succédané aux parties de cartes du dimanche après-midi, elle est un cri définitivement résolu à rompre les chaînes de la condition humaine. »

- Maxime Catellier

22 février 2011

Lu chez Fishturn

Je ne le connais que par Nina, jadis. Je sais les jours de noirceur, les veines en déroute. Mais en creux, au pourtour, en buvée ce beau petit texte tiré des Mots blancs :

« Elle manque, cette amoureuse, qui cherche des points dans le dos, et jusqu'en haut du cou.
Celle qui vient prendre aux lèvres bleues, le froid qu'on a, par la pointe limée des doigts.
Elle manque encore cette figure.
Elle manque.
Et mon âme elle, se promène comme une flammèche qu'on a posée sur un hiver
sans fin. »

13 février 2011

Charbon épars


Je n'ai pas rêvé : j'ai vu de mes yeux lu dans mon rêve la nuit passée un long texte sur deux pages et plusieurs colonnes, ardu à déchiffrer, très enraciné, de facture joual, très langue maternelle, c'était près de la mère en effet, avec de l'espace ou du silence entre les mots et les lettres comme on en trouve parfois en poésie publiée, avec entre autres ce mot détaché, espacé — il me semble que c'est ça, je n'en suis pas absolument certain, c'est la mémoire qui m'en restait au réveil... 
é p a n c h e m e n t

Ce que j'en dis à présent : il me semble que c'était du charbon de l'enfance, du joyeux, des bâtonnets amusant dans les lettres. Rien de grave. J'ai lu. Puis j'ai abandonné ma lecture chemin faisant.

Dans mon rêve j'ai souhaité pouvoir écrire comme cela. Au réveil, j'aurais donné cher pour me souvenir de tous les mots disparaissant en buée dans le rétroviseur du travail de la nuit.

Le texte était inséré au milieu des pages d'un numéro du Reader Digest! Je le feuilletais distraitement et c'était des plus inattendu de tomber sur ces pages couvrant soudain un espace bien plus grand que le petit format coutumier du« vénérable » mensuel.

L'auteur du texte, cela est un élément clair et des plus assurés, n’était nul autre que Denise Boucher.

J'ai rencontré Denise pour vrai à deux reprises dans ma vie. La dernière fois remonte à janvier 2010 lors d'une soirée pour Haïti. Elle ne me reconnaîtrait pas sur la rue, je le présume, mais pourrait se souvenir de nos échanges si je lui rappelais mon nom qui est l'homonyme du compagnon réel dans la vie de sa grande amie Michèle Rossignol.

Denise, photo jd.


J'ai bien lu le nom de Denise dernièrement dans le cadre d'un évènement qui m'échappe. J'ai aussi pensé à elle le temps d'un éclair lundi dernier au cinéma alors qu'on y projetait les avant-scènes du film Jerry qui par contre ne faisait nullement allusion à Qui me soignera, qui me nourrira...

En somme, j'ignore tout à fait mon rapport à Denise pour le moment présent, ce qu'elle vient faire dans mon rêve. De loin en loin, il y a un texte sur une Denise que j'estime beaucoup de Michael Thomas Gurrie. Ma belle-sœur se prénomme Denise et j'ai des raisons de penser à elle puisque mon frère est gravement malade. Je ne cherche toutefois pas à faire l'interprétation de mon rêve. Mais j'aime à l'évoquer ici pour m'en souvenir plus tard.
Je me souviens au fil du récit onirique m'être fait avec contentement la réflexion suivante : dans toute cette masse de textes défilant devant moi, voici donc que j'accorde spontanément à nouveau de l'importance, au sens de voici comment mes yeux s'accrochent à ceci qui n'est rien, un tas de feuilles, de l'illisible, de la poésie, une goutte d'eau en écho tombant dans le puits, des « étoiles qui s'accroissent dans le sommeil ».

J'ai bien rêvé.

08 février 2011

Amour de slam!

Si vous n'avez qu'une seule soirée slam à vivre au cours de cette année, moi je prétends que c'est à la joute amoureuse du 14 février prochain qu'il vous faudra assister! Une retentissante soirée remplie de mots fléchés se pointe en effet à l'horizon alors que de très grandes pointures du slam de la métropole se sont donné rendez-vous do!

On pourra entendre notamment : Jean-Sébastien Larouche, Carl Bessette, Amélie Prévost, Marie-Paule Grimaldi...

le lundi 14 février 2011
à l'O Patro Vys
356, rue Mont-Royal Est
Ouverture des portes: 19h30

Entrée : 5 $
Animation: Ivy

Jouer Redemption Songs



Old pirates, yes, they rob I;
Sold I to the merchant ships,
Minutes after they took I
From the bottomless pit.
But my hand was made strong
By the 'and of the Almighty.
We forward in this generation
Triumphantly.
Won't you help to sing
These songs of freedom? -
'Cause all I ever have:
Redemption songs;
Redemption songs.

Emancipate yourselves from mental slavery;
None but ourselves can free our minds.
Have no fear for atomic energy,
'Cause none of them can stop the time.
How long shall they kill our prophets,
While we stand aside and look? Ooh!
Some say it's just a part of it:
We've got to fulfil de book.

Won't you help to sing
These songs of freedom? -
'Cause all I ever have:
Redemption songs;
Redemption songs;
Redemption songs.

Emancipate yourselves from mental slavery;
None but ourselves can free our mind.
Wo! Have no fear for atomic energy,
'Cause none of them-a can-a stop-a the time.
How long shall they kill our prophets,
While we stand aside and look?
Yes, some say it's just a part of it:
We've got to fulfil de book.
Won't you help to sing
these songs of freedom? -
'Cause all I ever had:
Redemption songs -
All I ever had:
Redemption songs:
These songs of freedom,
Songs of freedom.

- Bob Marley

03 février 2011

Rigoles dans le chiffre de nuit


Je suis gardien de nuit intérimaire, tranquille comme un ange, à la place Wouf! Wouf!

Ça fait deux mois déjà.

Seul, tout fin seul, long de temps, affublé d’une chienne pour mécanicien Big Bill bleu marin, je flotte, je siffle, je me fais des accroires, je délire un peu, je jongle à mes affaires, mais c’est particulièrement plate à soir.

La grosse lune se mire sur la glace de la patinoire Hochelaga qui se trouve juste en face du plan. Je fais ma ronde. En dedans. Puis, dehors. L’air est humide. C’est vide.

M’arrivent par la gorge du froid des cris et des crissements. Le tumulte des joueurs hétéroclites sur la glace. Certains se prennent pour des comètes, n’ont pas de tuque sur la tête. Sont malades! Ça ne se passerait pas de même en Russie!

Je suis le gardien sans couteaux de la nuit en rodage à l’affût des intrus ou des dérèglements. Au cas où. Il y a mille patentes à gosses à surveiller autour. Pas si tant pire.

J’attends patiemment. Je veille et je vieillis. Ce n’est pas la même chose, je le sais bien, trop bien.

Le matériel est huilé ketchup. Les cadrans des bouilloires sont tiguidou. Pas de saignées dans les tuyaux. La routine. La routine, mon Réal V. Benoît. Je commence à être sûr de moi.

L’ennui? Bah! Ce n’est pas forger l’effroi. Mais...

À cause des murs hyperbétonnés, je pogne un seul poste sur l’antique minitransistor japonais laissé sur la table de mon coqueron par le gardien parti en maladie pour un temps indéterminé. C’est une radio communautaire de jeunes qui a une antenne à un jet de pierre d’ici. Il y a de la bonne musique. C’est varié. C’est rare. C'est dans le bizarre des fois. Ce que j’aime, c’est qu’ils parlent comme moi pis toi.

Il y a eu une chanson tout à l’heure qui m’a frappé. Je ne me souviens plus des mots au juste. Ça disait quelque chose dans le style : « Reprochez-moi donc d'être embourbé dans l'espérance! ».

Une autre a suivi collée du même chanteur à la voix haute. Un Français que je ne replace pas. Il psalmodiait quasiment, avec une telle insistance, comme une urgence : « Nous sommes quelques-uns. Nous tenons le fanal allumé.»

Où ça, donc? que je me suis dit.

Là, c’est du jazz un peu fucké qui passe. C’est pas pire. Je m’habitue au free. Je m’habitue tranquillement. Je ne le mets pas trop fort. Vigilance, mes frères!

Comme dirait mon chum Bellay : « Ça désaigri le souci.»

Mais je ne suis pas à plaindre! Surtout pas. Je me fabrique des ruisselets dans la tête. Avec des truites. Jusqu'à l'aube. Et puis tout se démonte tout seul. Comme une ombre de rêve au réveil. Sauf que moi, je m'en vais dormir. C'est drôle pareil...

Grosse lune et Rio Negro de Cécile Delalandre



« (...) sur la place en sablonnée
De fruits, de fleurs et de cafés,
Des vieux, des vieilles se craquèlent
Au son d’un passé qui se fêle.
Tandis que sur des bicyclettes
En amazone d’opérettes,
les filles toisent les garçons
Qui ne regardent que leurs jupons.
Entre les pierres du plaisir,
Qui s’entrechoquent à loisir,
Perle fragile comme un hymen,
Un soleil rouge qui dit amen. »

Rio Negro, paroles de Cécile Delalandre, musique Julien Clerc (cf. Double enfance, 2005, le 20e album de Clerc.)

À propos de l'aventure de cette chanson qui a fomenté a Montréal, je crois, et qui vint jusqu'à Julien Clerc, lire Violaine.

Sur le blogue de Cécile, à savourer son très beau Dévorance.