Occupy Oakland, ça chauffe
Un nouveau mouvement social considérable traverse les USA. Il fait
penser aux luttes des latinos d’avant l’arrivée au pouvoir d’Obama. Le
port et la ville d’Oakland est devenu un des symboles
très fort d’occupations ayant débutées à Wall Street. Les autorités
ont décidé de siffler la fin de la « récréation » et peut-être qu’à
l’heure où j’écris, le nettoyage aura été
achevé.
Ils sont des milliers à demander des emplois, une meilleure
éducation, un meilleur service de santé et c’est trop! Protester pour
des raisons aussi futiles, vous n’y pensez pas! Les
maîtres ont annoncé la couleur : nous avons compris le message et à
présent ça suffit. Sans rien régler il faudrait revenir à la normalité
après cinq semaines d’occupations diverses. La
démocratie ça serait de vider son sac, puis, sans rien régler, de
revenir au quotidien.
Cette action populaire prend diverses formes allant des occupations
pacifiques au blocage par exemple du port d’Oakland. Les agitateurs de
la nuit sont-ils là pour casser le mouvement
global? Ou expriment-ils vraiment une rage plus forte que les
actions non violentes? Comme toujours les médias se sont précipités sur
les fumées des gaz lacrymogènes !
« Financez nos écoles et nos services, pas les banques » voilà une
banderole à valeur internationale qui a été portée par des milliers de
personnes et aussi des milliers de grévistes.
La place symbolique, Oscar Grant Plaza, a finalement été vidée de
ses manifestants dans le cadre d’une opération de police (publiques et
privées) la plus chère de l’histoire de la ville.
La grève générale avait été décrétée le 2 novembre : écoles,
services, banques, commerces, une ville paralysée, les ouvriers du port
ayant apporté leur part à l’action. Le cinquième port du
pays, fermé! Il y a là un des syndicats les plus progressistes du
pays.
Le pique-nique de la grève aurait rassemblé 10 000 personnes (20 000
disent les organisateurs)! Le secteur en pointe fut celui des
syndicats des écoles publiques.
La mémoire de César Chávez a été rallumée. Et Angela Davis était là
pour un discours. Le mouvement est pour la première fois
celui de toutes les générations, de toutes les couleurs,
de toutes les espérances, ce qui ne signifie pas sans conflits
internes. Comment tenir, comment généraliser la mobilisation,
l’organisation, la colère ? Beaucoup croient que de tels
mouvements étant spontanés, ils s’éteignent aussi vite qu’ils
s’allument. Aucune généralisation n’est bonne ni dans un sens (le
spontané c’est nul) ni dans l’autre (le spontané c’est génial).
Toutes les révoltes retrouvent l’histoire sociale et toutes se
doivent de la dépasser puisque cette histoire n’a pas empêché la montée
en puissance de la force financière.
Mais bon, les journalistes officiels ont autre chose à penser que la
nature des dites révoltes. Alors j’ai écrit ce petit texte. En
espagnol, en anglais, sur internet vous tapez occupa
et s suivant la ville de votre choix l’action sociale prendra diverses formes.
1 commentaire:
Vidéo-manifeste des écrivains québécois appuyant OccuponsMontreal : http://www.youtube.com/watch?v=jYhM19q0WYM
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