Pauline Marois aujourd'hui à la clôture du Sommet : La crise sociale est derrière nous. Wow! L'électorat est médusé. Tout le monde à cabane à sucre!
Enterrée? On en parle plus? On a pourtant revu au téléjournal hier et ce soir le beau travail des policiers de Montréal. N'ont pas perdu la main. Il faut battre la jeunesse tandis qu'elle est tendre.
Puisque tout est régulé de façon « raisonnable », et puisque le PQ prétend faire de la politique autrement, est-ce qu'à présent le ministre de la Sécurité publique va prendre les moyens qui sont à sa disposition pour enquêter sur la culture systémique de violence et de baveux qui prévaut chez les agents de la « paix » du service de police de Montréal?
Dans le film Dérives qui suit, produit bénévolement par 99%media, il n'est pas facile de revoir en condensé les images de vargeux du printemps érable 2012. Au-delà des scènes de violence et des témoignages bouleversants, on retiendra les analyses percutantes et inquiètantes sur « les dérives des institutions ».
Le débat public en vue de résoudre les conflits et les tensions gagnera toujours en pratiquant le dialogue plutôt que les coups de bâton sur la tête! Mais il s'agit là d'une nécessité qui est aussi une lutte comme le souligne avec à-propos le philosophe Christian Nadeau : « Nous ne luttons pas parce que nous aimons la lutte. Nous luttons parce que c'est nécessaire! »
En ce sens, ce que la crise de 2012 a révélé dramatiquement sur la société québécoise n'est pas derrière nous! Au contraire, il y a un travail gigantesque à faire pour transformer la culture et les institutions, notamment la profession des policiers. Cela est criant : le niveau de formation de ces derniers n'est pas adéquat. Il leur faut un bagage beaucoup plus rigoureux en sciences humaines, pas juste en « techniques tactiques » d'écrasement des masses!
Je suis en cela personnellement très triste de constater que les recherches et les actions menées en cette direction par des policiers en fonction que j'ai côtoyés à la Chaire d'éthique appliquée de l'Université de Sherbrooke sont radicalement marginalisées à la lumière de la pratique réelle des « corps policiers » lorsque ces derniers se « déploient » comme de bons soldats-plombiers sur « la patinoire » de la joute sociale. La pratique réelle est plus parlante que les beaux discours lénifiant du SPVM sur la police communautaire et le code de déontologie qui passe par une oreille et en sort par l'autre!
Ce qui est notamment en jeu ici, c'est le vieux film des Ordres sur fond de «lutte des classes ». La brutalité judiciaire, la brutalité médiatique, la brutalité policière, bref, la brutalité des rapports politiques ne passe plus comme lettre à la poste dans une société où les esprits sont allumés. Comme le note Nadeau dans le film, et comme l'a sagement rappelé Françoise David au terme du Sommet, c'est précisément cet espace de lumière que la jeunesse québécoise a tracé pour nous tous lors du fameux printemps érable.
Ce qui est notamment en jeu ici, c'est le vieux film des Ordres sur fond de «lutte des classes ». La brutalité judiciaire, la brutalité médiatique, la brutalité policière, bref, la brutalité des rapports politiques ne passe plus comme lettre à la poste dans une société où les esprits sont allumés. Comme le note Nadeau dans le film, et comme l'a sagement rappelé Françoise David au terme du Sommet, c'est précisément cet espace de lumière que la jeunesse québécoise a tracé pour nous tous lors du fameux printemps érable.
En complément : commentaire en date du 27 fév. du député Amir Khadir sur son blogue.
Puis, autres images de media99% sur la manif. du 26 fév. au squatre Saint-Louis. À 4:55, une manifestante est indignée et appelle à une vigie le 19 mars devant les bureaux de Pauline Marois pour protester contre la brutalité policière.
La crise sociale est derrière nous» - Pauline Marois.
«Oui, mais attention... elle court vite.» -Les Zapartistes
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