Ci-après, l'intervention de Françoise David à l'Assemblée nationale du Québec en ce 23 octobre 2013 en faveur de la motion de blâme adoptée unanimement à l'endroit du gouvernement fédéral qui s'est senti « obligé » de soutenir en catimini, en sourdine au discours du Trône de la rentrée politique de la semaine dernière à Ottawa, la contestation en cour de la loi 99.
À travers le lyrisme de bon aloi et la hauteur de vue morale en pareille circonstance, on peut également entendre chez madame David cette idée précise d'un peuple québécois certes pluraliste et traversé de courants divers, mais qui est néanmoins aiguillonné par une orientation de fond, soit le désir, voire le devoir d'assumer démocratiquement ses choix politiques.
Ce cas de figure étant posé, il me semble qu'on peut également y voir le lien obligé entre ce « sentiment » partagé et la conviction politique de l'indépendance du Québec qui ne peut pas être autrement que populaire, soutenue et coconstruite par ce peuple particulier dans sa patiente marche vers sa réalisation concrète.
Nous sommes loin ici, heureusement, du nationalisme traditionnel « bon teint » et du « Nous nous ».
Texte de la motion :
« Que l'Assemblée nationale réaffirme que seule l'Assemblée nationale du Québec a le pouvoir et la capacité de fixer les conditions et modalités entourant la tenue d'un référendum conformément à la loi sur les consultations populaires, y compris le libellé de la question référendaire. Que l'Assemblée nationale réaffirme qu'aucun parlement ou gouvernement ne peut réduire les pouvoirs, l'autorité et la légitimité de l'Assemblée nationale ni contraindre la volonté démocratique du peuple québécois à disposer de son avenir ».
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