22 avril 2014

Flammèches

Le fameux joueur de guitare flamenco 
qui donne à penser
comme une étoile de cristal
est revenu au poste ce matin 
dans le corridor de la Place des Arts 

Génuflexion timide en passant.
lui ai refilé un huard
me suis arrêté plus loin, 
plus fort que moi, 
pour gribouiller 
quelque chose de dru, 
du sang de taureau,
du torrent entre les gencives,
faire peur au destin
que quelque chose arrive!
Ça ne se peut pas. 
Mais dans mon carnet
ce n’est que verdure qui coule 
en vers de lunes fraîches
dans le verdict du spontané, 
je me reprendrais bien 
avec un ouragan dans le corps
alors que les notes de cyprès
poussent la porte des rêves,
se réverbèrent en éclisses
depuis la murale de Frédéric Back
et jusqu’au disquaire Archambault…
Plac bloc plac plac bloc…
je m’en vais travailler 
dans les chiffres de Sa Majestée
avec un cœur saoulé au gypsy.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Soufflée à vous lire
Urgence, Flammèches, De par la rosée des charnelles
Depuis ces trois matins
Les jours ne suffisent
Il me faut lire
Relire
Partir
Marcher
Jouer
A mon tour

Vos poèmes
Coulent, non !
Il n’en est rien
Ils sont empreints, tissés
Par tous les brins
De votre vie, de vos chagrins
partagés aussi par d'autres humains
Déplacements, instants
Toujours à chercher du sens

Je mets du temps
Des couper coller pour les garder
Les dévorer
Les digérer
Beaucoup de références
Certaines obscures
A creuser
Car de pareil festin
Il ne faut surtout pas
laisser « le rien »
qui fait du bien
et qui seul en moi
sera enseveli

Anneaux Nîmes