Réécriture d'un texte publié dans le Train le 30 août 2008.
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Autour du petit poulailler en bardeaux,
effondré depuis trente ans,
enterré sous les herbes et les lys,
les craquias, les framboisiers,
la malice des mûriers
il y avait les poules grises
que j’allais nourrir, gamin;
elles me grignotaient dans les mains
avant de picorer ça et là
bien librement dans la cour
qui n'était pas grillagée
parmi les vers et les brindilles
qui voltigent dans le ciel effondré depuis trente ans,
enterré sous les herbes et les lys,
les craquias, les framboisiers,
la malice des mûriers
il y avait les poules grises
que j’allais nourrir, gamin;
elles me grignotaient dans les mains
avant de picorer ça et là
bien librement dans la cour
qui n'était pas grillagée
parmi les vers et les brindilles
Où s'en vont
tous ces fils embroussaillés,
ces crins d’archet,
ce fouillis dans la mémoire de paille
qui lève au vent?
Toutes ces troupes égarées?
Ces roses, ces ermites,
tous ces fils embroussaillés,
ces crins d’archet,
ce fouillis dans la mémoire de paille
qui lève au vent?
Toutes ces troupes égarées?
Ces roses, ces ermites,
ces amis pas toujours apprivoisés?
De la rosée du matin jusqu'à la tombée du serain,
De la rosée du matin jusqu'à la tombée du serain,
veaux, vaches, cochons, minous, marmottes,
petits suisses, porcs-épics, fourmis, papillons, chenilles,
moineaux, barbots, chauves-souris,
mouches à feu, nuits de tic tac à retardement
plantées là comme une flèche invisible
au-delà de l'écho éphémère
de l'humble chant journalier...
Les philosophes d’avant le mur
petits suisses, porcs-épics, fourmis, papillons, chenilles,
moineaux, barbots, chauves-souris,
mouches à feu, nuits de tic tac à retardement
plantées là comme une flèche invisible
au-delà de l'écho éphémère
de l'humble chant journalier...
Les philosophes d’avant le mur
qui se rechargent de lumières
et qui n'ont jamais déroché les labours
estiment qu’il faut remonter loin,
plus loin que le champ d'errance et qui n'ont jamais déroché les labours
estiment qu’il faut remonter loin,
de l’enfance de l'humanité?
Soif, désirs, rivière qui se glace
margelles des puits infinis
qui brûlent les yeux
Après l'éclat de l'enfance stroboscopique,
c'est l'obscurité pour toujours
où viennent, ver au bec, par les fentes,
ces éclaireurs évadés
Soif, désirs, rivière qui se glace
margelles des puits infinis
qui brûlent les yeux
Après l'éclat de l'enfance stroboscopique,
où viennent, ver au bec, par les fentes,
ces éclaireurs évadés
vous indiquant parfois
la sortie.
la sortie.
4 commentaires:
un poète ! quel bonheur de te lire
ce matin l'Arc en Cercle
pure vibration
c'est ici que résonne
la floraison des têtes
pâles violines des ciboules
depuis votre texte
"débosselage"
il semble que train nuit
soit en fête
l'hommage à Nelligan
la chanson de Renée Claude
je m'associe à tous
c'est félicité que de s'y
balader.
Anneaux Nîmes
Merci à vous.
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