Le bon Docteur Couillard dans ses habits tout neufs de premier ministre se fait populiste ce soir, je le paraphrase : On est comme une famille autour de la table, puis on se dit, coudon, faudra aller moins souvent au restaurant, remettre à plus tard l'achat d'une voiture neuve si on veut garder notre maison en ordre... Le gros bon sens! Mais qui est autour de la table? À qui ce bon père de famille s'adresse-t-il concrètement? Est-ce à ceux qui de toute façon vont continuer d'aller au resto bon an mal an, parce que se serrer la ceinture quand on en a quatre de rechange autour de la taille, plus des bretelles, plus des coussins, ça ne veut rien dire, avec déjà deux chars dans la cour, une maison, un chalet, deux voyages outre-mer en préparation? Ou bien s'agit-il de la petite famille des Îles-de-la-Madeleine qui est à loyer, jobs précaires, et qui attendrissait tant M. Couillard pendant la campagne électorale? Ou celle qui doit déjà « prioriser » la fin du mois d'août pour être en mesure d'acheter des souliers aux enfants qui retourneront à l'école? La classe politique au pouvoir depuis 40 ans au Québec a-t-elle seulement déjà eu l'idée d'inviter tout le monde autour de la table au lieu de faire miroiter des surlendemains qui chantent parce qu'on aura « ensemble » ménagé ? Dans les années 70, le mot d'ordre libéral était : le plus que le gâteau sera gros, le plus on pourra le partager. En 2014, c'est rendu : oubliez le gâteau! Ce n’est même pas sûr qu'on pourra « pérenniser » les casseroles pour faire la soupe.
NON! Ne touchez pas à nos casseroles! Même les vieilles tôles peuvent toujours joyeusement faire un beau tintamarre!
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