Je ne sais trop par quel lapsus j'ai pu confondre dans ce texte publié sur le Train en 2008 ce tilleul planté de mes mains avec le mot peuplier. J'ai dû glisser sur le lien, un peu facile, peuple de peupliers... Je reprends le tout ici même s'il reste un je ne sais trop quoi à préciser...
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Tilleuls de ruelle
d'effleurement aux élisions de narcisses,
Photos Jacques Desmarais, ruelle 8277 Ste-Claire, Montréal, mai 2008. |
aux bras grand ouverts
experts en tendres jérémiades,
exhalent le sourire
de l’ivreté parfumée
dans une ruelle bien sage
de la métropole
qui d'habitude n’est pas si gâtée
de l’ivreté parfumée
dans une ruelle bien sage
de la métropole
qui d'habitude n’est pas si gâtée
comme un beau papier à musique
couleur de sucre verdâtre
et café jeune Rimbaud pas sérieux,
et café jeune Rimbaud pas sérieux,
aphrodisiaque gondolé en spirale
avec un zeste de camphre
de miel et de jonquille
au seuil de l’ombre de l’été
couvant la noce
des abeilles et des pucerons en masse
dans le vent autochtone
d'un quartier de l'Est
tout un après-midi durant,
tout un après-midi durant,
avec des plumes
de vieilles rengaines
ramassées sous le hamac
où fourmillent liaisons
de vieilles rengaines
ramassées sous le hamac
où fourmillent liaisons
singulières et souterraines,
informulables brindilles
Tilleuls mulâtres,
papillons suaves, vibrants,
invisibles embaumeurs
dans nos pensées légères
qui se dégossent de la rouille
des heures compliquées,
brassée furtive
notes croches et doubles croches
de farnésol secret
saison entre ciel et terre,
avec ce friand désir d'énergie solaire
qui se balance à l’air libre
en des habits volants, fluents,
au gré du vent...
trapézistes hauts jouqués
du Grand Cirque ordinaire
aux premières loges
de l'arbre de la justice
et du repos sacré
Venez donc souverains élixirs
par clins d'oeil dispersés
faire la sieste avec le roi de la cour
drogué sous quatre cents feuilles de friselis en forme de coeur
par sauts de branches
par nombres d'or salmigondis,
par clignement d’écureuils acrobates trop sapes...
Venez trancher de pierres blanches ce beau jour de semaine si clair!
par clignement d’écureuils acrobates trop sapes...
Venez trancher de pierres blanches ce beau jour de semaine si clair!
13 mai 2008 — 18 juin 2014.
Crédits photos : jd.
2 commentaires:
Jack, je te retrouve... de fond en comble, en surface de ta profondeur légendaire ;) beau, poète, du jour comme de la nuit...
réactiveur de nos mémoires endormies, amoureux de la surprenance et moi heureuse que tu en parle et reparle...
Tu salueras tes écureux acrobates pour moi...
J'ai hâte au prochain feu de camp pour chanter et dire, au son de ton harmonica... quelque part entre ici et la France...
amitiés...
Trop de bontés Karo. Merci! Te savoir là, en effet, tout près. Jusqu'à quand, déjà?
jd
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