16 juillet 2014

Le pire de Garneau

Le pire

Je ne sais pas comment
J'ai réussi, comme vous,
À accepter le monde
Tel qu'il est

Et à ne pas devenir fou.
Quand j'ai compris toute
L'horreur de ce qui est.
L'horreur est, semble-t-il,

Homéopathique
Car à chaque jour,
À petites doses.

En ce moment que j'écris,
Je ne sais pas comment je fais
Pour ne pas exploser fou

Et le pire serait que
Vous vous demandiez
De quoi je parle.

Michel Garneau, Les chevaux approximatifs, L'Hexagone, 2010, p. 179

2 commentaires:

Anonyme a dit...


CERTAINS BLOGS AUSSI
C'EST COMME LE BON VIN
ON DOIT AUSSI LAISSER VIEILLIR
ET C'EST ALORS QUE L'ENVIE, LE DESIR D'Y ROUVRIR UNE PAGE SENSIBLE,
* où la montée aux yeux d'une buée silencieuse ne peut être maîtrisée,
* où encore le cœur serré y ressentir la rage d'un cri qui devrait réveiller la planète
* mais aussi partage de leurs quotidiens où l'on se sent bien loin des pessimismes, poussant chacun à créer, à se bouger, le tout, souvent avec douceur, couleur et énergie.
merci

Anneaux Nîmes

Jack a dit...

« [...] poussant chacun à créer, à se bouger, le tout, souvent avec douceur, couleur et énergie. »

Voilà la magie.