En ces temps d'austériens incomplets-vestons, retenir les êtres aimés, autant d'amis « que mille Mexico ».
Va-t'en pas
Quand j'étais sur la terre
Sous-locataire
D'un kilo de futur
Des monsieurs incomplets-vestons
M´ont invité à une grande déception
Maintenant je ne pleure plus
Je ramasse des vies
Pour le jour J
Et dans mon cœur-bunker
Je frappe monnaie à ton effigie
Va-t'en pas
Dehors les chemins sont coulants
Les serments de rosée
Va-t'en pas
Dehors y a des silences bondés
D'autobus tombés sur le dos
Et vaniteux qu'ils sont
Aux bouquets de clés
Aux bijoux de panique
Ils vont t'asseoir dans un bureau
Pendant qu'ici il fait beau
Ils perceront l'écran
Pour t'offrir une carrière
Où noyer ton enfant
" Ils briseront les lois
Les cadenas et les os "
Va-t'en pas
Dehors y a des orgies d'ennui
Jusqu'au fond des batteries
Va-t'en pas
Dehors j'ai vu un ciel si dur
Que tombaient les oiseaux
Tu sais que je lis
Sous les robes du temps
Et dans les lignes du ciment
Toi tu as des yeux
Qui trahissent le sort
Tu mérites l´amour
Maintenant que tu vois
Tout ce qui n´existe pas
Et si tu veux venir
Neptune me guide
Où j'ai semé des larmes
Mes armes sont en fleurs
Va-t'en pas
Moi j´ai tant d´amis
Je peux pas les compter
Va-t'en pas
J´ai autant d´amis
Que mille Mexico
Va-t'en pas
2 commentaires:
à la lecture de
Pigeons la vie
J'en suis là tout nu
sur mon tas de fumier
physico-chimique
avec ce bagage défait
de petits os qui boucanent
accroché aux rebords
d'un ruban de Möbius
où souffle par avance
la disparition
d’un nouveau message télépathique
à frappes de mouche robocop
qui te sera livré pour Noël
à travers les nouvelles lunettes,
inconscient
live...
de l'écoute de
Va-t'en pas
ou encore de l'aperçu
du grand pic
matin comme j'aime
au souffle coupé
célébration du réel
au dessus des affres
Anneaux Nîmes
Merci.
Affres : il y a longtemps que je n'avais pas lu ce mot qui viendrait de la langue d'oc. C'est tout de même un beau mot qui n'est pas affreux, qui ajoute du tellurique à l'effroi, de la transcendance à l'angoisse, mais n'enlève rien, hélas, ni à l’inquiétude, ni à la douleur auquel il est communément associé. C'est drôle parfois les mots.
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