20 décembre 2014

Le philosophe Normand Baillargeon chez les Souverains anonymes

Je le constate : j'avais perdu le fil de ce formidable travail radiophonique des détenus de la prison de Bordeaux que je suivais régulièrement les vendredis soir dans les années 1990 à la station communautaire CIBL. Mais voici, et c'est heureux, il y a eu des échos ces dernières semaines à la faveur du 25e anniversaire des Souverains anonymes qui sont toujours aiguillonnés par un homme remarquable, une étoile de la communication : Mohamed Lotfi.   

Depuis les caméras se sont ajoutées aux micros à l'intérieur des murs du centre de détention. La parole aux gars est donnée, mais aussi l’apprentissage en équipe d'un savoir-faire rigoureux, et donc, tout cela tisse en retour une voie réelle, positive, humaine à la réhabilitation. Par ailleurs, l'image aide le spectateur à faire mieux connaissance avec des personnes vivant pour un temps en milieu carcéral.

Dans le cadre de mon travail, il m'est arrivé à trois reprises de faire des visites de chantiers dans des prisons fédérales à Donnacona, Cowansville et Laval. Ça ne s'oublie pas! Incidemment, Bordeaux (institution provinciale) est à 10 minutes à vélo de chez moi. 

À la suite du passage remarqué plus tôt cet automne de Normand Baillargeon à la populaire émission de Tout le monde en parle de Radio-Canada, les Souverains ont tenu mordicus à rencontrer le philosophe pédagogue autour du thème de l'éducation. Ils ont titré l'épisode : La vie devant soi. La rencontre est magnifique, émouvante, des plus inspirante. 

Il en ressort surtout la soif de connaître et le désir profond qui habite les êtres dans leur « devenir soi », on pourrait ajouter à la suite de Jean-François Malherbe qui fut un de mes professeurs, le devenir soi ensemble. Ce beau thème, en somme, de la vie ouverte devant soi qui est effectivement une question complexe, un idéal essentiel pour qui se préoccupe d'éducation, partagé ici avec humanité et une rigueur inspirante par les bons soins de Normand Baillargeon. 

Je le répète : ces hôtes Souverains dans leur admiration sont diablement émouvants. 

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