Lors d'une motion sans préavis, les femmes parlementaires à l'Assemblée nationale rendaient hier d'un seul coeur un émouvant hommage aux 14 jeunes filles étudiantes abattues à la Polytechnique le 6 décembre 1989.
Au Québec la douleur toujours vive de la tuerie de Poly est peut-être difficile à comprendre de l'extérieur. Cette année, plusieurs événements participent au devoir de mémoire. La bataille pour le contrôle des armes à feu se poursuit et est principalement menée par des survivantes de la tuerie (Poly se souvient ). La cause est devant la Cour Suprême parce que le gouvernement conservateur, sans coeur, a éliminé le registre des armes à feu et refuse de transférer les données, alors que le premier ministre du Québec, au terme de la motion spéciale à l'Assemblée nationale et dans la foulée des gouvernements précédents, a pris le ferme engagement de créer un registre québécois peu importe la décision de la cour. Contrairement à un commentaire que j'ai reçu, cet hommage unanime des femmes de tous les horizons politiques n'est pas du tout une récupération. C'est un évènement rare dans les annales parlementaires québécoises, initié par Françoise David de Québec solidaire, afin de souligner de façon marquante le 25e anniversaire de ce drame horrible qui a coûté la vie à 14 jeunes étudiantes. Comme je l'ai mentionné par le passé, j'ai eu le bonheur et la grande fierté de me retrouver un jour dans l'amphithéâtre de l'école Polytechnique lors de la cérémonie de la prise de la bague des finissants et des finissantes en génie. L'une de mes filles allait devenir ingénieure. Mais ces émotions étaient aussi mêlées à une immense tristesse. J'ai pensé à la peine infinie des parents de ces jeunes filles assassinées — parce qu'elles étaient des femmes — et qui n'ont jamais eu le bonheur de voir leur enfant accéder à la vie professionnelle aux termes d'études parmi les plus rigoureuses. Ce souvenir m'habite à jamais.
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Au Québec la douleur toujours vive de la tuerie de Poly est peut-être difficile à comprendre de l'extérieur. Cette année, plusieurs événements participent au devoir de mémoire. La bataille pour le contrôle des armes à feu se poursuit et est principalement menée par des survivantes de la tuerie (Poly se souvient ). La cause est devant la Cour Suprême parce que le gouvernement conservateur, sans coeur, a éliminé le registre des armes à feu et refuse de transférer les données, alors que le premier ministre du Québec, au terme de la motion spéciale à l'Assemblée nationale et dans la foulée des gouvernements précédents, a pris le ferme engagement de créer un registre québécois peu importe la décision de la cour. Contrairement à un commentaire que j'ai reçu, cet hommage unanime des femmes de tous les horizons politiques n'est pas du tout une récupération. C'est un évènement rare dans les annales parlementaires québécoises, initié par Françoise David de Québec solidaire, afin de souligner de façon marquante le 25e anniversaire de ce drame horrible qui a coûté la vie à 14 jeunes étudiantes. Comme je l'ai mentionné par le passé, j'ai eu le bonheur et la grande fierté de me retrouver un jour dans l'amphithéâtre de l'école Polytechnique lors de la cérémonie de la prise de la bague des finissants et des finissantes en génie. L'une de mes filles allait devenir ingénieure. Mais ces émotions étaient aussi mêlées à une immense tristesse. J'ai pensé à la peine infinie des parents de ces jeunes filles assassinées — parce qu'elles étaient des femmes — et qui n'ont jamais eu le bonheur de voir leur enfant accéder à la vie professionnelle aux termes d'études parmi les plus rigoureuses. Ce souvenir m'habite à jamais.
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