Ci-après, Ianik Marcil. C'est à lire. Pour démonter et détendre par la raison le sac d'arguments pas très fondés, sinon sur la peur et les préjugés qui découragent et rapetissent notre humanité en ces temps tragiques où il faudrait, au contraire, beaucoup aimer la vie et les vivants, s'ouvrir aux plus mal pris d'entre nous, à commencer par les enfants. Nous sommes capables de faire beaucoup ici! Il y a urgence pour les réfugiés syriens. Comme je l'ai déjà entendu dire par Marie-Claire Blais lors d’une soirée de poésie, elle si sensible à cette guerre commencée en 1990, « cela se passe dans la chambre d'à côté ».
Sur l’accueil des réfugiés syriens et l’urgence d’agir, quelques modestes remarques.
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Pendant ce temps, des enfants, des femmes et des hommes qui tentent de fuir la violence, l’indigence et le déni d’humanité feront quoi? Attendre patiemment dans un radeau au milieu de la Méditerranée?
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Parce qu’il est nécessaire de procéder à toutes les vérifications possibles pour assurer notre sécurité. Merci au gouvernement Harper qui a fait du Canada un des pays les plus paranoïaques du monde – nous avons une armée d’officiers de la GRC et d’agents de douanes et d’immigration pour faire cette job.
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Parce qu’accueillir 25 000 personnes, ce serait énorme. De mémoire, Montréal en accueillerait 5700 d’entre eux. La région métropolitaine compte 4 millions de personnes. Ces 5700 personnes représentent donc 0,14% de la population de la métropole. Ou l’équivalent d'un quadrilatère. Grosse invasion.
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Parce que la logistique nécessaire à leur accueil est complexe. Sans doute que ça ne s’improvise pas. Mais en vertu de quelle logique ne posséderions-nous pas les compétences pour le faire? Alors que la Sécurité civile et l’Armée ont su gérer la crise du verglas? Que nous avons été en mesure d’accueillir les réfugiés du Kosovo ou du Vietnam?
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Transitent uniquement par l’aéroport de Montréal près de 15 MILLIONS de passagers par année – près du double de la population totale du Québec –, sans compter les autres aéroports internationaux de la province. Pourtant, dans l’histoire récente et lointaine du Québec, nulle preuve qui y soient entrés de méchants terroristes à la tonne, bien au contraire. (Source: rapport annuel de Aéroports de Montréal – http://www.admtl.com/sites/default/files/RA2014-F.pdf.)
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Mais il y a urgence. Vous vous rappelez cette photo toujours aussi troublante d’un gamin mort sur une plage, largement diffusée début septembre? Ce jour où nous avons compris que nos frères et sœurs en humanité fuyaient l’indicible horreur? Ce sont elles et eux dont il est question. Incidemment, je vous invite à visionner ces photos troublantes, en parallèle:http://darbarnensover.aftonbladet.se/chapt…/english-version/
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Oui il y a lieu de le faire. Avec rigueur et professionnalisme tout autant qu’avec humanité et empathie. Car l’heure est grave. Ces enfants, ces femmes, ces hommes et ces familles fuient l’horreur la plus absolue, celle qui a frappé autant Paris, Beyrouth, la frontière turco-syrienne que le Congo et bien d’autres endroits dans le monde où le terrorisme cherche à tuer la vie et la solidarité humaine.
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Noël s’en vient. Si l’on désire mettre en valeur ce qui nous rassemble et ce qui nous ressemble, il me paraît particulièrement justifié d’accueillir à bras ouverts nos sœurs et nos frères humains et de leur offrir un peu de chaleur qui est particulièrement caractéristique de la réalité québécoise. Le général Roméo Dallaire avait dit, un jour, que ce qui lui avait manqué du Québec lorsqu’il était en mission au Rwanda était la chaleur de l’hiver. Cette maison, cet appartement, qui accueille les amis ou les parents par grand froid mais qui est chaude de son petit plat qui cuit doucement sur la cuisinière, de ces rires gras, de ces gamins qui courent partout dans les corridors et de cette vie, en somme, qui a l’immense privilège de sa richesse malgré les rigueurs du monde extérieur et de la vie quotidienne. Je crois bien sincèrement que nous sommes tous et toutes en mesure d’offrir cette humanité et cette beauté à nos amis Syriens.
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Parce qu’il est nécessaire de procéder à toutes les vérifications possibles pour assurer notre sécurité. Merci au gouvernement Harper qui a fait du Canada un des pays les plus paranoïaques du monde – nous avons une armée d’officiers de la GRC et d’agents de douanes et d’immigration pour faire cette job.
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Parce qu’accueillir 25 000 personnes, ce serait énorme. De mémoire, Montréal en accueillerait 5700 d’entre eux. La région métropolitaine compte 4 millions de personnes. Ces 5700 personnes représentent donc 0,14% de la population de la métropole. Ou l’équivalent d'un quadrilatère. Grosse invasion.
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Parce que la logistique nécessaire à leur accueil est complexe. Sans doute que ça ne s’improvise pas. Mais en vertu de quelle logique ne posséderions-nous pas les compétences pour le faire? Alors que la Sécurité civile et l’Armée ont su gérer la crise du verglas? Que nous avons été en mesure d’accueillir les réfugiés du Kosovo ou du Vietnam?
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Transitent uniquement par l’aéroport de Montréal près de 15 MILLIONS de passagers par année – près du double de la population totale du Québec –, sans compter les autres aéroports internationaux de la province. Pourtant, dans l’histoire récente et lointaine du Québec, nulle preuve qui y soient entrés de méchants terroristes à la tonne, bien au contraire. (Source: rapport annuel de Aéroports de Montréal – http://www.admtl.com/sites/default/files/RA2014-F.pdf.)
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Mais il y a urgence. Vous vous rappelez cette photo toujours aussi troublante d’un gamin mort sur une plage, largement diffusée début septembre? Ce jour où nous avons compris que nos frères et sœurs en humanité fuyaient l’indicible horreur? Ce sont elles et eux dont il est question. Incidemment, je vous invite à visionner ces photos troublantes, en parallèle:http://darbarnensover.aftonbladet.se/chapt…/english-version/
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Oui il y a lieu de le faire. Avec rigueur et professionnalisme tout autant qu’avec humanité et empathie. Car l’heure est grave. Ces enfants, ces femmes, ces hommes et ces familles fuient l’horreur la plus absolue, celle qui a frappé autant Paris, Beyrouth, la frontière turco-syrienne que le Congo et bien d’autres endroits dans le monde où le terrorisme cherche à tuer la vie et la solidarité humaine.
- On dit qu’il ne faudrait pas précipiter les choses. Noël s’en vient. Si l’on désire mettre en valeur ce qui nous rassemble et ce qui nous ressemble, il me paraît particulièrement justifié d’accueillir à bras ouverts nos sœurs et nos frères humains et de leur offrir un peu de chaleur qui est particulièrement caractéristique de la réalité québécoise. Le général Roméo Dallaire avait dit, un jour, que ce qui lui avait manqué du Québec lorsqu’il était en mission au Rwanda était la chaleur de l’hiver. Cette maison, cet appartement, qui accueille les amis ou les parents par grand froid mais qui est chaude de son petit plat qui cuit doucement sur la cuisinière, de ces rires gras, de ces gamins qui courent partout dans les corridors et de cette vie, en somme, qui a l’immense privilège de sa richesse malgré les rigueurs du monde extérieur et de la vie quotidienne. Je crois bien sincèrement que nous sommes tous et toutes en mesure d’offrir cette humanité et cette beauté à nos amis Syriens.
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