Le terme « radicalisation » a pris en ces temps malheureux le sens d'endoctrinement aveugle mobilisant surtout de jeunes esprits carencés en quête de modèles extrêmes, les faisant passer à l'acte par l'internalisation des « valeurs » de la pure folie idéologique.
Être radical en philosophie a pourtant un tout autre sens dans la tradition occidentale. Cela renvoie en certains exemples à la documentation critique et rigoureuse de la pensée. Le plus souvent à la pensée qui s'oppose et révolutionne notre compréhension des êtres en devenir. Dans ce registre, je me souviens avoir lu chez Marx dans mes années d'étude en philosophie : être radical, c'est aller à la racine des choses. Plus précisément: « Être radical, c'est prendre les choses par la racine. Or, pour l'homme, la racine, c'est l'homme lui-même. » (Contribution à la critique de la Philosophie du droit de Hegel).
Au lendemain du carnage bouleversant du 13 novembre qui a endeuillé Paris, aller au fond des choses est précisément ce qui motive le philosophe français Denis Collin dans texte publié sur le site de La Sociale.
Merci à René Merle d'avoir fait connaître sur son blogue Lectures et réflexions cette analyse éclairante.
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