19 novembre 2015

Rendre le pré tendre

L’autre semaine au Cheval blanc lors du lancement du recueil de Christine Germain, joyeuse rencontre avec José Acquelin et le jeune Sébastien B Gagnon. « Pas si jeune que ça », réplique Sébastien lorsqu’il me parle de ses activités professionnelles qui ressemblent par certains aspects à celles que j'ai menées durant plus de 33 ans… D’autant que ce sera son anniversaire dans quelques jours! En prenant la photo des deux lascars, Sébastien a lancé que j’étais un archiviste de la poésie. « Un anarchiviste? », a demandé José? Ça, j’aime bien! J’ai mentionné à José Acquelin que j’avais reçu en cadeau de ma blonde son recueil Anarchie de la lumière, prix du GG en 2014. « Plus je vieillis, plus j’écris. », a-t-il confié, ajoutant qu’il écrit pour passer à autre chose, pour donner au suivant, ne sachant jamais trop trop d’où l’on vient. « Mais tout bon paysan pourra toujours vous montrer là où finissent ses terres, et reconnaître qu’au-delà de ses clôtures, ce ne sont pas ses cultures qui vont changer sa nature, le labour de ses jours, la semence de ses espoirs et la récolte de sa réalité. Car du début à la fin, l’art du passage n’est pas tant d’exiger mais juste de rendre le pré tendre. » (Anarchie de la lumière, les éditions du passage, 2014, p. 48). Quant à Sébastien, fils de Rimouski avec son franc regard marin, chercheur de troubles en vrac (http://www.revueliberte.ca/content/sebastien-b-gagnon), il publiera sous peu Mèche à L’Oie de Cravan. Rien de moins!



Photo JD. José Acquelin et Sébastien B Gagnon, Cheval blanc, 10 novembre 2015.



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