02 janvier 2016

Ça danse encore dans ce pays!


L'écrivain Robert Baillie évoquait avec chaleur sur sa page FB du 31 décembre quelques souvenirs du Jour de l'An chez ses grands-parents dans un quartier populaire de Montréal. Ces souvenirs se retrouvent en plus développés dans le récit Chez Albert (L'Hexagone, 1995). 



Question tors-brûle : Comment une famille « compacte » de 75 âmes pouvait-elle se réunir dans un meublé cinq-pièces? Je me pose la même question pour le Jour de l'An chez mes parents en campagne, trois-quatre tablées tricotées serrées? Tante Èva chantait son Curé de Saint-Denis, Réjean déposait son archet pour lancer haut et clair sa Belle rose du printemps; tante Maria fumait la seule et unique cigarette de toute l'année! Parfois, le corn flake était épandu sur le prélart pour danser! (...)


En commentaire sur ma propre page FB, Robert a ajouté quelques mots :  

« Je reviens pour préciser ceci. Afin de faire de la place pour le nombre impressionnant de personnes se retrouvant dans le cinq pièces, on vidait des chambres de leurs meubles qu'on entreposait dans un vaste hangar à l'arrière de la maison. Il n'était pas question de dresser une table, la formule buffet était incontournable. Autre problème difficile à résoudre, notre famille n'était pas la seule de la rue Bordeaux à fêter le jour de l'An au midi. On imagine un peu l'embouteillage des véhicules dans cette rue avec les bancs de neige de l'époque. Blocage continental. En fait, j'en dis davantage dans mon chapitre, mais j'ai coupé pour cette publication fb. N'oublions pas que les familles de ces quartiers populaires étaient habituées à la promiscuité. Mes grands-parents Huard ont élevé leurs dix enfants dans ce même appartement. C'était avant la Révolution Tranquille.»

Au demeurant, ça danse encore dans ce pays « beau et grand à se perdre ». 

Heureuse Année d'amour à tout le monde!


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