09 mars 2017

La rivière Noire à Roxton Falls


Passant par Roxton Falls. La rivière Noire est bien sûr débâclée avec les pluies de juin qu'on a reçues la semaine passée. Quelques canards hâtifs se reposaient hier sur des débris de chaises longues en glace flottante. Nous ne sommes pas au pays de Vaud ici. Pas de bigarreauliers sur le rivage. Nous sommes classés pour ne pas dire refoulés anachroniquement dans une région « administrative » qui est par ailleurs et par elle-même magnifique de vastes plaines au soleil et de grosses bêtes endormies ici et là comme la montagne magique du mont Saint-Hilaire parfois nimbée de brume et bleu royal à vous couper le souffle le long de l'autoroute Jean-Lesage. Le peintre Ulysse Comtois y captait la lumière au sol si parfaitement nivelé de Sainte-Madeleine. Reste que je suis séparatiste! Mordicus! Acton, Roxton, Ely sont des cantons de part en part et au plus vif de leurs racines et des veines sur leurs bras! Cantons-de-l'Est! Faut-il le crier sur les toits de la mémoire? Il n'y a pas de bigarreauliers au bord de la rivière Noire, mais il y a la persistance têtue malgré son nom commun d'une arbustive basse qui a colonisé les rudes parois rocheuses. Je ne sais pas si ça drageonne beaucoup un cerisier déprimé. Car tel est son nom. On s'en reparlera à la floraison au mois de mai parce qu'il y a toujours " ces mots qui vibrent » pour le rêver comme Moustaki.
Photo Jacques Desmarais, rivière Noire en débâcle, Roxton Falls, 7 mars 2017.



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