17 mars 2017

GND et la trahison des élites politiques

Le numéro de Relations de décembre 2016, c'est bien pour dire, consacrait un dossier complet à « La trahison des élites ». Ah! De quoi mettre en « beau calvaire » quelques valeureux personnages de la scène publique? Mais non.



Sous la plume du professeur Claude Vaillancourt (Attac Québec, auteur de L'âge économique), on peut lire notamment ceci - je le souligne au carré rouge - : 

« Le type de pouvoir qui s'est installé depuis une trentaine d'années s'est consolidé avec fermeté, mais sans autoritarisme menaçant, se renforçant et se perpétuant en douceur, tout en faisant de très nombreuses victimes. Avec ou sans l'appui des clercs (l'auteur vise ici les économistes néoclassiques, les think tanks conservateurs toujours bien primes pour conseiller le gouvernement, certains chroniqueurs et éditorialistes, etc.), la classe financière et la classe politique ont tissé des liens si étroits et si profonds que leurs intérêts communs sont devenus interreliés, au point où ils n'ont pas besoin de comploter pour prendre des décisions les favorisant naturellement. À leurs yeux, les résultats de leurs politiques n'ont [...] pas à être démontrés tant il irait de soi qu'elles sont les meilleures pour tous. " 

Arrive rien que sur une go le jeune Gabriel Nadeau-Dubois qui exprime en ses mots la même lecture et s'en dit déçu, oh! non, non non, là! Pas ça! Pas lui le mal poli! Grand Dieu! 

C'est bien juste pour dire que la cartographie à faire du pouvoir réel au Québec et au Canada (voir par exemple les travaux du philosophe Alain Denault, notamment son plus récent essai sur la tentaculaire société française Total) n'a peut-être pas fini de bouleverser le jeu de cartes de nos élites qui, dans certains cas, bloquent la marche du Québec vu comme un chantier du bien commun. J'emprunte ici au vocabulaire encore inspirant de René Lévesque, cet "humble serviteur", s'il en fut. 

Là-dessus, allons danser Colinda!

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