C'est un magnifique recueil de silences jaillissants qui tourmentent
l'éphémère en contre-point, parfois jusqu'aux parages de la Baie
Éternité. À la page 66, une photographie montre une pierre blanche dans
un jardin broussailleux, au bord d'un étang, me semble-t-il. On arrive à
peine à distinguer le flou des mots de Dylan Thomas qui y sont
inscrits, mais bien sûr l'auteur nous les redonne à lire en français. Je
les citerai à mon tour. Mais d'abord je tiens à prendre comme témoin
à charge d'émotions cette page qui a tout à coup fait rebondir la
concrétion de tous ces beaux wall de roches qui traversent mes humbles
terres en cambrousse et sur lesquelles roches engrisées rien, rien n'est
inscrit sinon le passage du temps à mains d'hommes volontaires, y
compris mon père et mes frères faisant du large. Ils ne voulaient pas
que la terre se meure.
" Oh j'étais jeune et souple par la grâce de ses pouvoirs
le temps me piégeait, vert et mourant
tandis que je chantais dans mes chaînes comme la mer. "
- Dylan Thomas cité par Michaël La Chance, [mytism] Terre ne se meurt pas, Triptyque, 2009.
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