09 septembre 2017

Prière de tout publier! J'veux de l'amour!

Anneaux Nîmes, c'est ainsi que j'ai baptisé l'inconnue discrète qui fidèlement, depuis des lunes, laisse sur Train de nuit, autour de mes humbles petites marques et graphes divers, les mots les plus touchants. Je ne l'a connais pas autrement. 

Ces derniers mois, ses retentissements se sont faits plus rares et me font entendre des impossibilités de santé qui ne sont pas sans m'attrister. Et puis, sa discrétion spontanée d'introvertie est désormais accompagnée d'une prière, d'un impératif : ne pas publier. Les commentaires de sa main s'accumulent donc en coulisse. 

J'ai souvent bien envie de ne pas obtempérer tant ces tournures drues de douces urgences me vont droit au coeur.

Par crainte de faire de la peine, j'écoute cependant. Je me permets toutefois aujourd'hui de paraphraser juste deux petits traits de sa missive la plus récente en date du 25 août 2017. Car au fil du fin fond, il est question du courant humain qui passe — malgré tout — à travers les mailles d'un presque rien de virtualité. Exprimer, imprimer, ça compte à mes yeux de petit artisan. Mais avoir du répondant, ça, c'est enfin sortir de soi et viser l'essentiel de ces passages qui, à défaut de l'aviron, nous mènent (parfois) en haut.

Une autre mention m'a frappé, a fait remonter à la mémoire des écrits et des histoires louisianaises de vive voix de l'ami Jean-Paul Damaggio : elle cite, en effet,une phrase du batteur Bernard Lubat lue dans Libération : « il nous faut une démocratie contributive loin de cette démocratie démagogique ».

Bien entendu, c'est à suivre. 

Et enfin, de quelque manière que ce soit, chère A. Nîmes, merci de me donner des nouvelles! 

***

J'veux de l'amour, paroles de Réjean Ducharme.

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