12 avril 2021

De nos mains à venir

 De nos mains à venir

Le printemps pour se ressaisir

boucane ses dedans de bourgeons,

l’âme même d’une maman Sioui

rôde et fleure de mémoire 

les remèdes des anges

entre le sol et les branches

fomentées de brises d’air

depuis des siècles, le pollen,

petit craquement d’allumette,

bal si bref aux alentours 

entre l’ail des bois 

et les crosses de violon,

ce rené des forêts tisons

avec tous ses intermèdes

avec ses drames 

de coupes à blanc

Il y a longtemps qu’on fait de la politique,

chantent les belles McGarrigle

Mais quel est le sens de la chanson?

Après la résurrection éjaculante

de la sève sucrée dans les érables,

reviendront les feuilles bises

(mortes naguère,

le passé en avril 

a beaucoup d’avenir...)

Quel est donc le sens du présent en fusion

dans ses échauffourées qui rabougrissent?

Rappelle-toi les vagues 

des belles marguerites sauvages 

avec ses chansons de lièvres 

qui s’échappent 

au soleil de la poésie furtive

Rappelle-toi donc l’instinct!

Rappelle-toi le cœur 

des pommiers en feu 

au 31 

du mois de mai.


« Ça signifie 

L’heure est venue

Si t’as compris »

- Félix, Le tour de l’île.


« Danse tant que tu peux danser

Danse autour de la terre... »

- Moustaki, La carte du tendre.


1 commentaire:

Nina louVe a dit...

merci Jack ô Jack, sacrée belle poésie