17 septembre 2006

Penser le bonheur

Photo Jacques Demarais.  Carol, ÎPÉ.
C'était encore l'été. Bouddha était en train de faire les foins. Il prêtait aux hommes le temps qu'il faut pour être heureux. Qu'importe la courte durée ici-bas, nous sommes comme des dieux lorsque nous sommes heureux, disait en substance et beaucoup mieux que cela Épicure, qu'on appelle aussi le Maître du jardin. Nous avions eu la piqûre du beau temps sage et fluide. Le dosage soleil-voyage était parfait pour engager une lecture nouvelle. De l'air, de la poésie, mais quoi? Ne pas hésiter, on a si peu de temps. Il faut suivre son instinct. Mais encore... «L'immense plainte de la poésie ne m'intéresse pas, dit Michel Garneau. C'est déshonorant! La meilleure façon de faire éclater le je, c'est d'être immensément heureux.» (En toutes lettres, ex-Chaîne culturelle, Radio-Canada, 16/02/1988).

Crédits-photo : jd

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