10 décembre 2006

Un Christ de blues de Noël Favreau.

Bon. D'accord. Suis passé à la Régie cet après-midi. C'est parti! Je m'y suis repris par deux fois tant il y avait du monde, des charriots pleins, des caisses sur les épaules, le champagne, envoye donc! Nowell coule à flots à Grand Goulot. C'était paqueté pour se paqueter. À l'horizon, quelques verres dans le nez car il est nez le divine enfant, jouez au bois, tit-enfant pas de bras.

Bon ben, d'accord, je n'ai pas fait d'arbre de Noël, pas acheté un seul cadeau, je suis dans mes travaux de fin de session et j'en ai marre de la mascarade! Au fait, qu'est-ce qu'il se passe? Je n'ai pas encore entendu ni Ginette Reno ni Michèle Richard bleugler en faisant mon épicerie.

Alors, c'est moi qui monte sur le stage des néo qui ne fittent nulle part ni même ailleurs. Et je sévis. Avec un blues.

C'est moi, au centre, qui chauffe l'harmonica la mitraille.

Photo : Réjean Langevin

J'espère que mon petit cousin Noël ne m'en voudra pas d'utiliser son nom. J'espère que mes camarades musiciens, Pierre, René et Jean... ne m'en voudront pas d'écourter le générique.

Et j'espère finir mon travail sans devoir appeler Nez Rouge!

Enfin,j'espère sincèrement que la nativité vous tirera quelques vers du nez. Des billots de douze pieds, c'est Ti-Paul qui est arrivé. On n'a pas fini de draver.


Tant qu'il y aura des barreaux de chaise pour nous retenir, jamais nous ne casserons la poésie de bon vin rouge.

Bon Nowell tout de suite au cas où je ne sortirais pas vivant d'ici le 25 de l'uni-vers cité pointue.

14 commentaires:

Anonyme a dit...

Comme d'hab', toujours le même souffle. Note bien c'est normal pour un joueur d'harmonica.
Sur Noël..pareil;

Jack a dit...

Merci le Rimailleur. On s'amuse. On joue. Joyeux Noël à toi pareilement. Au plaisir de te lire et de t'entendre.

Anonyme a dit...

Noel te fait dire ce que j'aurais dit. Alors, je ne dis rien. Et dans mon salon vide, le 25, je leverai un verra a ta sante..

Anonyme a dit...

OPEN SPACE

Comme le chagrin de mitraille
Approche le temps des semeurs

Dans les doigts blancs de l'éventail
La neige prend goût de rumeur

Un alizé balaie les rails
De la déraison des dormeurs

Un souffle allume les entrailles
La caresse d'un feu joueur

L'ennemi pris dans les tenailles
La joie enlève les douleurs

Jack a dit...

e ne sais absolument pas comment l'on fait pour être si bon, si juste tout le temps, gmc? As-tu commencé à 5 mois? À 40 ans? C'est un mystère pour mon humble comprenure. C'est une question d'application, alors? De précision? Je sais reconnaître un alexandrin. De là à en semer sans douleur! J'ai des croûtes à manger. Cela ne m'attriste pas. Cela me ravi. D'avoir quelque chose à penser. En attentant, ouvrez les guillements, c'est la surprenance qui rebondit. Elle dit, tu vois, le chemin est agréable, le chemin est bordé de fleurs et d'oubli.

Anonyme a dit...

on dirait une célébrité, j'reviendrai quand je me souviendrai...

Anonyme a dit...

tu sais, jack, gmc n'a aucun talent (certains contestent cette affirmation mais elle est rigoureusement exacte):
gmc est un individu de 43 ans, dénué de background littéraire classique, qui a commencé à écrire en septembre 2005; depuis cette date, plus de 1200 textes, écrits en à peu près 5 à 10 minutes chacun, sans retouches ni corrections.

Jack a dit...

gmc, c'est très inquiétant, alors... (rire). Ce naturel. Tu es tombé sur une semelle de vent par accident?

N Dunn: chassez le naturel il r'viendra en courant d'air (rire).

Anonyme a dit...

qui peut bien savoir pourquoi et comment? les choses adviennent, voilà tout.

Jack a dit...

Onassis, il y a la fiction, il y a le décor, un peu de cynisme comme bouclier anti-commerce, anti machine sans vergone absolument nulle pour le partage réel des richesses et «des pauvretés», il y a tout de même aussi un fond païen assez poétique inscrit dans la fête de la lumière. Et donc quelque chose qui nous échappe même si on a déjà oublié les Mages, les chameaux, la naissance d'un enfant sur la paille. Comme l'a déjà noté une de tes (nombreuses)correspondantes, Sarvane je crois, Noël est une grande fête d'émotions quand on a des enfants qui découvrent l'envers du miroir, passé minuit... Et l'on se revoit soi-même scrutant au-desus du toit de la maison les flocons de neige dans le ciel, petit, car quelque chose est dans l'air, n'est-ce pas? Mes enfants sont grands. Je suis dû pour être gran'père. Mais comme j'apprécie qu'un ami lève son verre à ma santé le jour de Noël!

Jack a dit...

J'ajouterais : mages, chameaux, or, mir et encens, un peu d'Afrique et d'Orient dans notre Occident si oublieux.

Anonyme a dit...

L'orient est dans l'occident. L'occident est dans l'orient. Et c'est tant mieux :). Je lèverai donc mon verre au futur grand-père qui ne vieillira jamais...

Anonyme a dit...

je me souviens !
Martin Donovan...

jajaja

http://videodetective.com/photos/141/005937_43.jpg

Karo Lego a dit...

Beau portrait de la folie @large avec saveur ajoutée à la sauce "nowell arrive, sauvons-nous!!!"

Je crois que je savourerai pour ma part, mon premier nowell tranquille. J'en perdrai sûrement momentanément pied. Mais je dois voir et explorer cette avé-nue. Parce que la folie que tu décris, après toutes ces années, elle fini par me désenchanter la Reno et la Richard!

Cette année, j'ai donc fait le sapin sur des airs de Rokia Traoré. Nouveau, doux, inspirant, efficace... ça respire hors la boîte.
JOyeux nOwell à toi grand Jack!