11 mai 2007

Cinquième rencontre poésie-slam

Des nouveaux, des habitués à l'affiche, le slam fera encore une joyeuse scène au Vys, lundi, le 14... Ouverture des portes à 19h30.

Pour suivre ou même ajouter un grain de sel, on trouvera sur le blogue de Mario Cholette, aux entrées Impressions d'Amérique,(cf. le lien dans mes favoris) des échanges que je trouve parfois injustes et mal cadrés mais néanmoins intéressants et sans aucun doute, il vaut la peine d'encourager pareil débat.

Jugements parfois injustes tout simplement parce que le slam en est à sa première saison à Montréal. Mal cadrés parce que les arguments esthétiques renvoient ici à une morale de la noblesse de l'expression, et là, cher enfant, c'est pour mieux souligner au crayon gras la vulgarité et la complaisance, paraît-il, de certains slameurs. Or nous seront fatalement toujours en déficit en regard des morales quelle qu'elles soient, car elles seules «savent» ce qu'il convient de faire. Tout décalage est susceptible d'être culpabilisant.

Je préfère pour ma part le risque des expressions libres quitte à retenir plus de soleil que de lunes tristes. Mais j'ajouterais tout de suite, trait de nuit oblige, que le jour succède à la nuit et la couve à son tour. L'homme, les bêtes, les arbres, les marées, la matière, l'esprit sont ainsi aiguillonnés. La littérature, la poésie et ses infiltrations multiples, y compris, et pourquoi non, dans le slam, participent à ce va-et-vient d'engendrement, à la lumière de l'être, à son devenir soi, à la «translucidation», à ce qui le dépasse et le surprend, à la part de l'ombre aussi, c'est-à-dire à toutes ces petites morts successives médiées dans le langage... La notion de la vulgarité comme «prendre une pisse au Foufs» j'imagine, apparaîtra alors elle-même déplacée, insignifiante, quand on commence à y penser, quand il s'agit de s'occuper de l'essentiel.

«Prendre une pisse aux Foufs» n'est pas plus vulgaire qu'un récit de Bienvenue ou un dialogue de Tremblay crevé de hargne de femmes blessées.

Je pense, comme Miron, que la poésie, même celle qui tournerait mal, est transcendance. Encore faut-il que le poème commence...

Astheure, ceci étant dit, ce qui personnellement me touche, ce sont les voix personnelles. Le slam permet d'en entendre de très fortes. En tous les cas, je ne les avais pas entendues ailleurs avant...


7 commentaires:

Nina louVe a dit...

oki doux douk, noté.

Anonyme a dit...

J'espère qu'après le 23 juin il y en aura encore de ces soirées Slam car je serai enfin libre en soirée...Bon dimanche Jack!

Innée

Jack a dit...

Innée, sur le site de Ivy, on peut glaner le calendrier suivant :

14 mai- Soirée de slam poésie dans le cadre de la LIQS - O Patro Vys -

11 juin - Dernière soirée de slam poésie de la LIQS avant les finales - O Patro Vys

J'ignore si les finales vont se faire en deux soirées.

Sinon, il est assuré que ce n'est qu'un au revoir d'ici la saison prochaine.

Anonyme a dit...

Nina, finalement, iras-tu? Avec Caro?

Nina louVe a dit...

Sais pas, toi ?

Mario Cholette a dit...

Salut,
les finales auront lieu en deux soirées. Il y aura tout d'abord la demie finale avec les gagnants des slams mensuels (même ceux des soirées avant le début officiel de la LIQS). La moitié ira en finale, le mois suivant, en septembre.
Non, il ne devrait pas y avoir d slam cet été, à moins d'avis contraire. Par contre, il y aura un show de slam en plein-air le 9 juin 2007 à 19h00 au Parc Compagnon Saint-Laurent, Mont-Royal Est, à Montréal (c'est gratuit) dans le cadre des activité Nuit blanche sur tableau noir de l'avenue Mont-Royal.
De plus, nous serons, Mathieu Lippé, Ivy, et moi, au Festival de la chanson de Tadoussac. Notez qu'il devrait y avoir un micro ouvert offert au public du festival après notre prestation.
Voilà, je devrais parler de tout ça sur mon blog très bientôt !
Mc

Anonyme a dit...

Mario, pour une rare fois, pas de slam à soir pour moi! Je vais me fier sur toi pour savoir ce qui s'est slamé. Merci pour les détails plus haut. C'est bien apprécié.