19 septembre 2007

Victoire de Montréal au premier Grand Slam de la LISQ


Jean-Sébastien Larouche, slameur de l'année et Queen-Ka en 2e position

Photo Jacques Desmarais


Le Lion d'or des grands soirs brillait de tous ses lustres, hier, et c'était rempli pour le premier Grand Slam national opposant Québec et Montréal. La rencontre fut serrée et plusieurs étaient ravis de découvrir les slameurs de SlamCap, soit Fred Carrier, Hélène Matte, Renaud Pilotte, Pierre Dallaire et André Marceau (entraîneur).

Renaud Pilotte, un petit rigolo qui met de la phrase sur ses mots


Le Grand Slam, comme l'explique Ivy, poète et père du slam au Québec, «c’est l’événement le plus couru du monde du slam : il s’agit du festival annuel qui réunit les vainqueurs des slams réglementaires tenus dans l’année, sur un territoire donné. Actuellement, il n'existe que deux équipes dans la LIGUE QUÉBÉCOISE DE SLAM, organisme très efficace quoique tout nouveau que j'ai fondé pour encadrer les équipes (...). Pour le moment, seulement deux villes sont représentées : Québec (SlamCap) et Montréal (Slamontréal). Mais ici et là, on sent l'envie de faire de même à Trois-Rivières, notamment, en Outaouais et dans Charlevoix.»

En solo, la palme du grand slameur de l'année revient à l'excellent Jean-Sébastien Larouche, un maître-mots qui possède un crochet de gauche solide pour déjouer le temps de l'écriture et nous faire saisir en peinture le temps présent. Sébastien fera la tournée des médias, de plus en plus intéressés au slam, et il représentera le Québec à la prochaine coupe du monde de slam en France.

D'ailleurs, le bon bougre Pilote Le Hot de France était dans les parages de même que le fondateur mythique du slam, Marc Smith en personne qui a ouvert la soirée.

Amoureux de la poésie en son Chicago natal, l'idée du slam a germé dans l'esprit de Marc après qu'il se soit buté aux portes fermées de l'establishment littéraire. Pour lui, la poésie doit être vivante et populaire. C'est précisément ce mouvement ouvert que Ivy et son équipe ont réussi à enclencher au Québec. Je donne 9.9 !

Bravo!


Marc Smith et jd (photo Nina Louve

Tous les dimanches soir à 19h00, Marc est fidèle au Green Mill's de Chicago, berceau du slam, où il anime depuis des lunes les Uptown Poetry Slam.

Marc dans son «moulin vert » (photo in Art for God's sake )


Sieur Le Hot, de son côté, est considéré comme le principal défricheur-activiste du slam en France. Si Hot que ça lui brûle le bout des doigts... Poète sacrifié en début de seconde partie, Hot a fait claquer son Dieu est mort : « Pendant qu’la bite dans ma tête/ Pendant qu’la chatte dans ton cœur/ Font what mill’fois l’tour d’la planête/ Pour tenter de niquer l’âme sœur». Ce lascar brûle les planches du slam parisien depuis l'avant veille comme au Club Club de Pigalle dès 1995, plus tard aux Lucioles ou à Ménil'muche. Il est l'auteur de d'Amours, Poésies et Pâtes fraîches, Culture rapide et La mère Noël / Jihad sexuel (2004). Il est membre du comité exécutif de la Fédaration Française de Slam Poésie.


Pilote Le Hot et Jack. (Auto-photo Le Hot)













«La vedette du slam, c'est le public!» (Ivy)
Mi Amor et Nina Louve










Mark (So What), Ivy, Bernard Laverdure

Mathieu Arsenault, le romancier slameur traînant quelque part au rayon des jouets
(Photo : C. Marsan)










Renaud (3e position, ex-aequo avec Mathieu Arsenault) et la toujours belle Nina










Photos : jd

5 commentaires:

Christian Roy, aka Leroy a dit...

nice nice, mais tu les connais tous maintenant. tu ferais un bon agent de slammeux :)

Nina louVe a dit...

ou un bon slammeur ?!!!!!!

niark niark niark (rires okois du petit matin de l'après-veille)

Anonyme a dit...

Un lendemain rude pour la cueillette des pommes. Quoi qu'il en soit ce fût une superbe soirée!!! A la prochaine!

Jack a dit...

Superk, je crois bien avoir fait ma part c't'année à titre de ploqueur bloggueur de slam. Ce fut plus qu'une joie : une passion. Mais sais-tu qu'à Train de nuit tout cela a démarré suite à une conversation que nous avions eue tous les deux au sujet de la
poésie et le jazz? Tu m'avais mis sur la route d'extraits radio d'Ivy. Cet échange a été lu par la suite par Ivy qui m'a fait suivre des textes plus théoriques sur le slam, sur sa démarche, et que j'ai publiés, avec son autorisation, avant Exit. J'ai été d'ailleurs le premier à faire des comptes rendus de la LISQ. Mais j'avais bien pris la précaution de mentionner que Train de nuit restait libre et filerait là où le bon vent le pousse, qu'on ne pouvait pas l'identifier à une voix officielle du slam, seulement une voix off...

Quel est mon plus beau flash de la saison slam 2006-2007? La rencontre au St-Ciboire avec Nina. Je n'oublierai jamais ce sourrire...

Nina, tu peux bien rire! Tu as vu ma prestation de slameur qui me méritât le pire score de toute la saison!

Mi Amor, je vois que rien ne t'arrête pour chanter la pomme!

Nina louVe a dit...

Tsss, si tu penses que je vais rire de ton guts et de ton cran.. Nenni !!! Oui, cette première rencontre -inoubliable- et, en ce qui me concerne, toutes celles qui ont suivies, toutes celles à venir itou.

La scène dans la ruelle Drolet où tu pratiques ton slam et
me RE-fais chanter... vallait les points et mérites de toute une saison de slam, toutes régions confondues.

il n'y a pas d'imposteur passionné.
que des impostures vie-aigre, salées de regrets