Alphonse.
Alphonse est un jeune touriste Français qui séjourne à Montréal depuis quelques mois. Il gagne sa croûte et son grabats en travaillant comme bénévole comptable au café l'Utopik, rue Ste-Catherine, deux pas à l'est d'Archambault.
Jeudi dernier, Alphonse me reçoit derrière le bar. Il m'explique, découragé, que les heures du café si cool sont comptées!
Alors que je commande ce qui risque d'être ma dernière soupe aux lentilles noires bio granolla, Alphonse me déboule une histoire pleine d'échardes que je ne comprends qu'à moitié.
Je ne sais pas grand chose de l'Utopik sauf que c'est est un organisme à but non lucratif qui offre à tous les groupes d’intérêt social un endroit où se réunir, discuter et organiser diverses activités dont plusieurs petits show très l'fun. Par exemple, il y a deux ans, les mardis soirs, après mon cours en éthique, j'arrêtais pour les jams de musique celtique. À chaque fois, une quinzaine de musiciens nous faisaient vivre un Montréal irlandais. C'était chouette. On y gérait également une auberge jeunesse. Ce qui conférait à l'endroit une ambiance jeune et cosmopolite.
Alphonse affirme avoir versé à l’organisme qui chapeaute L’Utopik l'argent mensuel du loyer. Il semble qu'il s'est creusé un trou d'évasion dans le porte-feuilles. Or les huissiers venaient de passer au moment de ma visite. Il manque 120 000 $ dans la caisse d'amour et de bouffe!
«Tous les employés et les bénévoles se sont fait baiser», ajoute Alphonse, indigné.
S't'écœurant!
Une jeune fille occupée à la cuisine dont j'ignore le nom me dit : «On va essayer de repartir l'endroit sous une autre base».
Je suis allé m'assoir pour avaler ma soupe épaisse comme du chocolat. Quelques gars de la Bande à Gaza pratiquaient tranquillement leur toune à la table d'à côté. Leurs belles guitares pleurante m'ont foutu la nostalgie. Je suis peiné que l'Utopik coule à pic!
Photo et vidéo : jd.
Alphonse est un jeune touriste Français qui séjourne à Montréal depuis quelques mois. Il gagne sa croûte et son grabats en travaillant comme bénévole comptable au café l'Utopik, rue Ste-Catherine, deux pas à l'est d'Archambault.
Jeudi dernier, Alphonse me reçoit derrière le bar. Il m'explique, découragé, que les heures du café si cool sont comptées!
Alors que je commande ce qui risque d'être ma dernière soupe aux lentilles noires bio granolla, Alphonse me déboule une histoire pleine d'échardes que je ne comprends qu'à moitié.
Je ne sais pas grand chose de l'Utopik sauf que c'est est un organisme à but non lucratif qui offre à tous les groupes d’intérêt social un endroit où se réunir, discuter et organiser diverses activités dont plusieurs petits show très l'fun. Par exemple, il y a deux ans, les mardis soirs, après mon cours en éthique, j'arrêtais pour les jams de musique celtique. À chaque fois, une quinzaine de musiciens nous faisaient vivre un Montréal irlandais. C'était chouette. On y gérait également une auberge jeunesse. Ce qui conférait à l'endroit une ambiance jeune et cosmopolite.
Alphonse affirme avoir versé à l’organisme qui chapeaute L’Utopik l'argent mensuel du loyer. Il semble qu'il s'est creusé un trou d'évasion dans le porte-feuilles. Or les huissiers venaient de passer au moment de ma visite. Il manque 120 000 $ dans la caisse d'amour et de bouffe!
«Tous les employés et les bénévoles se sont fait baiser», ajoute Alphonse, indigné.
S't'écœurant!
Une jeune fille occupée à la cuisine dont j'ignore le nom me dit : «On va essayer de repartir l'endroit sous une autre base».
Je suis allé m'assoir pour avaler ma soupe épaisse comme du chocolat. Quelques gars de la Bande à Gaza pratiquaient tranquillement leur toune à la table d'à côté. Leurs belles guitares pleurante m'ont foutu la nostalgie. Je suis peiné que l'Utopik coule à pic!
Photo et vidéo : jd.
6 commentaires:
j'y suis allé deux fois. bien sympathique comme place. dommage :(
ouais... Jack, envoie ton message aux bénévoles, de quoi leur donner la fougue de se retrousser les manches pour reprendre la chose autrement. Comme ça s'est vu dans d'autres domaines déjà... pour n'en nommer que quelques uns, Huntingdon et son maire qui ont racheté les usines de fabrication de vêtements, sans quoi c'était la mort de la ville et il me semble que j'ai entendu parler d'un autre cas semblable récemment ... enfin. on a le droit de croire en l'espoir, malgré la nostalgie des guitares et de ta soupe, presque figée ;)
J'y allais souvent à une certaine époque, mais plus beaucoup depuis quelques temps. Lorsque je suis passée devant la devanture il y a deux semaines avec mon chum et que j'ai vu que la porte était condamnée, mon coeur s'est arrêté... Je suis allée voir et j'ai vu le programme du mois de novembre ou décembre qui gisait comme une fille violée et laissée dans une ruelle. L'Utopik c'était un endroit unique, un endroit ou on pouvait se rencontrer tranquillement avec une ambiance le fun et de la bonne musique en arrière plan. Un café à 100 miles du capitalisme, des resto qui te mettent la pression pour que tu achète une consommation dès que tu entre et que tu sois toujours en train d'en siroter une. La bouffe était bonne (et bio!) et le personnel très sympa. J'suis franchement à terre... faut faire quelques chose... :S
Murielle, je n'avais pas repassé depuis devant la porte du Café et j'espérais secrètement avoir mal saisi la situation. Votre commentaire sensible me confirme hélas que c'est la fin d'un beau trip, l'Utopik. La belle humanité qui s'y trouvait va sans doute inventer d'autres lieux. Merci d'être passé ici.
Salut à tous!
Quelqu'un pourrait il me dire où les assocs, étudiants et musiciens se retrouvent maintenant et si le café va être repris?
Lili, je n'en ai aucune idée.
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