LA FUMÉE D’UN TRAIT
Et nous chanterions pour l'encre au noir
et ses miracles redoutés
qui tarabustent
la verte et vaine campagne,
la ville mal léchée
comme le coule en sa demeure
le père Jabès
ou comme dans l'Orient-Express...
Pour multiplier les balançoires,
les labours circonstanciels,
les embryons d'éternité
l'entre-rail vermoulu de l'été
si affamé de sol brûlé
qu'il pense vagabond
au gala des gouttelettes
argentées d'athéisme.
Pour François Villon
qui claque de la vielle
comme mackinaw au vent
dans le labo des comptines,
luxe qu'il n'a pas légué
aux filles d'Argentine
car le tissu là-bas,
fougères ou malouines,
n'a plus de gendarme
pas d'origine...
Pour les sonorités d'Akulivik,
les sensations vernaculaires
Pour la grande Dame de profil
qu'on appelle Kébec,
qui regarde vers le Japon
et qui m'a donné la vie
en échange de ma mort
Pour la poivrière du coyote
affabulée de canetons
métrolisés, métronomisés...
Pour Alfred DesRochers,
ce fils déchu d'aïeule indienne
qui a le front bas, la barbe rare
tout comme moi
(...)
6 commentaires:
Après la parenthèse de suspension, pourrait-on avoir droit au reste de ce texte " au noir ". Rien de plus, rien de moins.
Merci pour son exposition partielle, mais si sol-air.
elquidam
Je pressentais que ce cœur battant dans la poitrine d'Alfred, cité dans l'Aut'journal, vous dirait l'essentiel. En voyant ce passage repasser par vos Fenêtres, je n'ai pas pu m'empêcher de laisser sortir un peu de Fumée. Mais me voici dans le plus et le moins. Merci de me demander la suite. Elle viendra bientôt. Pour l'heure, je me fais séraphin encore quelques semaines car je suis totalement occupé à me faire pousser des ailes.
jd
La fumée d'un trait, ou plutôt celle d'un train; les ailes d'un séraphin, son essentiel, et celui d'Alfred, de quoi écrire à sa faim. J'espère que la pousse d'ailes (de mésange ?) ne sera pas trop douloureuse; c'est là, plus ou moins, tout mon essence-ciel (pour aujourd'hui). ;-)
Wow!
Toujours WOW!!!
dg
Tasse-toi bébé
Le train de nuit
Va passer!!!
Merci Maître Dan!
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