14 février 2009

Cynthia Girard



Où est-elle maintenant cette petite femme tachetée de son sur les joues, traversée de cours d'eau, de rush, de références et de préférences populaires, de mythes à boules à nuites en spirale? Fait-elle toujours bouillir de la suie dans l'eau? J'ai partagé une fois la scène avec Cynthia la poétesse, mais je vois bien par les traces d'écorches qu'elle laisse comme un petit Poucet sur son chemin que c'est la peinture qui la dérange. Cet ange. J'ai son adresse de naguère. Mais ça bouge tout le temps un artiste. J'aime son adresse picotée de narquoiseries. Est-elle encore du côté du mur à l'ombre à Berlin? Est-elle toujours aussi vivante? Aussi surprenante?

À propos de la Secte de la Souris volante, Centre Oboro, Montréal, 2007 :


« Dans ma tête il y a un tombeau et des tableaux. Dans le tombeau il y a des sculptures de style égyptien-western et sur les tableaux il y a ce qu’il y a dans ma tête. Mes yeux sont comme des portes, oui mes yeux sont les portes du tombeau qui est dans ma tête et le cerveau c’est la momie emmaillotée de mes idées mortes mais qui peuvent revenir à la vie si seulement, si seulement on me fait des offrandes. Mais personne ne me donne rien, ils me disent que je suis vivante alors je dois le faire moi-même. Je me peins à moi-même des offrandes pour revenir à la vie en passant par la porte de mes yeux, je me fais des peintures de choses que je désire et dans lesquelles je veux m’inscrire. Je suis Néfertiti, je suis Cléopâtre, je suis vengeresse et surtout peintre et je veux séduire à grands coups de pinceau. »

Cf. le clip Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme, La Triennale québécoise, Musée d'art contemporain de Montréal, mai-sept. 2008. On y entrevoit Cynthia très brièvement, à la suite d'Emmanel Licha et Rapaëlle de Groot.

Aucun commentaire: