20 août 2009

Perpinyà

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La gare de Perpignan (Dali, 1965)

Perpignan la Catalane aux accents espagnols, maghrébins et tziganes est le centre du monde, clamait Salvador Dali*. Me tenant moi-même au centre de la gare vaste et propre baignée de blanc soleil, j'ai flippé avec cette idée de perpétuité gratifiante.

Il y a presque autant d'ensoleillement à Perpignan qu'à Nice. Il faisait beau et chaud en crime (36 °C) lorsque nous y sommes passés par un après-midi de semaine. Les palmiers un peu fripés en bordure des grandes artères n'y peuvent pas grand-chose ni la rivière Basse aux abords fleuris.

La rivière Basse et le quai Vauban

Les rues aux alentours de la gare sont populaires et affairées, on y trouve plusieurs hôtels « ordinaires ». Nous nous sommes garés rue Victor Hugo. Nous étions en avance. Nous avons marché jusqu'à la FNAC où c'est écrit sur le fronton : « Aux dames de France» .


La FNAC















Le Castillet et le drapeau catalan

À 14 h, l'enceinte de la gare était plutôt déserte, mais bombée d'écho et de pas perdus, en attente de la parturition incessante des allées et des venues du monde. Ce fut, en effet, bientôt noir de monde lorsque le TGV en provenance de Paris déversa sur le quai la cohorte des voyageurs. Nous venions y accueillir Marie.













Perpignan






(Photos : jd)


« C’est toujours à la gare de Perpignan (...) que me viennent les idées les plus géniales de ma vie. Quelques kilomètres avant déjà, au Boulou, mon cerveau commence à se mettre en branle, mais l’arrivée à la gare de Perpignan est l’occasion d’une véritable éjaculation mentale qui atteint alors sa plus grande et sublime hauteur spéculative. » Salvador Dali.

(Photo : M.-F. Durand)


* « Dali affirmait avoir eu une vision quand il était à l’intérieur de la gare de Perpignan, le 19 septembre 1963 : « j’ai vécu une expérience d’extase cosmique, plus puissante que les précédentes. J’ai eu une vision précise de la constitution de l’univers. » Pour Dali la gare de Perpignan était le centre de l’univers ; l’univers commencerait à converger dans cette gare. La gare de Perpignan était aussi le centre de SON univers. On prétend qu’il choisit d’embarquer toutes ses grandes toiles aux Etats-Unis depuis la gare de Perpignan, en raison des tracasseries administratives de la gare espagnole de Figueras. Mais ce n’est pas ce que Dali laissait entendre. La vision de 1963 sera suivie d’une peinture de la gare de Perpignan exposée le 18 décembre 1965, à New York. Dans l’invitation envoyée pour la première de l’exposition, Dali réaffirme que la gare de Perpignan serait l’endroit d’où l’univers commence à converger. »
- Filip Coppens (cf. la belle photo de Dali devant la gare de Perpignan).

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