19 août 2009

Una filosofía de vida.

C'est un discours de Richard Desjardins à l'université qui m'a mis pour la première fois sur la route du poète Antonio Machado (cf. mes Carnets pelés # 13, 15/10/2007). Comme des milliers de personnes, j'ai été spontanément - touché n'est pas le mot -, traversé par les mots simples mais saisissants du poète de ces temps brun fachiste et noir.

«Caminante, no hay camino, se hace camino al andar.
Chemineur, il n'y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant.»


Photo Jacques Desmarais, visite à Collioure avec l'ami Jean-Paul Damaggio, juin 2009.

Je n'aurais alors jamais imaginé qu'un jour j'irais visiter le poète espagnol à sa dernière demeure au petit cimetière de Collioure, qu'il faut prononcer «Coliure» si l'on se fie à Jean Ferrat dans la chanson Les poètes ( Louis Aragon). Pourtant, Collioure rime avec toujours.

Les poètes

Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède

Celui qui chante se torture
Quels cris en moi quel animal
Je tue ou quelle créature
Au nom du bien au nom du mal
Seuls le savent ceux qui se turent

Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours

Au-dessus des eaux et des plaines
Au-dessus des toits des collines
Un plain-chant monte à gorge pleine
Est-ce vers l'étoile Hölderlin
Est-ce vers l'étoile Verlaine

(...)







Aucun commentaire: