09 septembre 2010

Broutilles



Juste avant l'or
et les falaises ocre
qui prendront le maquis

L'ombre de soi-même dans l'air
de la grande bouche s'épaissit

Les lambris retentissent
dans la poussière
du fond de la vieille grange

Le soleil retarde sa langue
sur les égrainées éphémères

Les vers barattent encore un coup
sous la lumière épuisée

L'été est retenu par un fil d'araignée

Or mon cœur se languit
toutes voiles dehors
au jardin fleuri

En attendant que le ciel craque

Dans la bravoure des outardes
et des joies blanches infinies.



Photos jd, Béthanie, 3/09/10



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